Débutée en 2018, la série des jeux Supercross eut des débuts un peu houleux avec deux jeux assez décevants, mais a su surprendre les fans grâce à un troisième opus plus que concluant. Les joueurs avaient donc de quoi attendre le quatrième volet de la saga au tournant. Prévu pour le 11 mars prochain, Monster Enregy - Supercross 4 ne semble pas dans la lignée d'amélioration croissante des jeux de la série de Milestone, en proposant un quatrième volet extrêmement semblable au troisième, voire même en deçà de ce dernier sur certains points…
- Genre : Course/Moto
- Date de sortie : 11 mars 2021
- Plateforme : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, PC, Stadia
- Développeur : Milestone
- Prix : 69,99€
- Testé sur : PC
Dans Supercross 4, vous serez amené à créer votre propre pilote afin de concourir et de gagner une renommée internationale. Malheureusement, nous n'avons pas encore eu accès au mode carrière. Notre session a cependant débuté sur la création de notre avatar qui fut d'ores et déjà assez décevante. En effet, la personnalisation du personnage est extrêmement limitée, ne proposant que de choisir sa taille, sa coupe de cheveux ainsi que la couleur de ses yeux.
Il est également regrettable que nous ne puissions pas avoir accès au système métrique pour définir la taille du personnage, mais il ne s'agit là que d'un détail qui sera, espérons-le, très rapidement corrigé.
Le nombre de motos disponibles est également très faible, se limitant en tout et pour tout à six modèles différents. Cependant, leur personnalisation semble extrêmement poussée, ce qui est un bon signe pour le jeu. Il nous tarde de pouvoir tester le mode carrière afin de vérifier si ces choix ont un réel impact tout au long de l'aventure.
Un contenu limité
En dehors du mode carrière, Supercross se contente malheureusement pratiquement du minimum de modes de jeux indispensables à tout jeu de course. Mis à part le mode épreuve simple et le mode tournoi dans lesquels vous parcourrez les 17 circuits du jeux, vous pourrez également essayer de battre vos records dans des courses contre-la-montre. Vous pourrez également entraîner vos compétences dans les 5 complexes qui sont des micro open-world composés de tous les types d'obstacles que vous pourriez rencontrer lors de vos courses.
Cependant, l'argument de vente principal de ce jeu est probablement son éditeur de circuits. Bien que le concept soit plaisant sur papier, la personnalisation des circuits n'est malheureusement pas assez poussée. Vous ne pourrez en effet qu'assembler des bouts de circuit ensembles sans en choisir les caractéristiques précises. Les combinaisons possibles vont toutes très vite de se ressembler, d'autant plus que l'espace utilisable pour créer son circuit est extrêmement limité.
Une direction artistique inégale
Au départ de votre première course, la première chose sautant aux yeux est très certainement le retard graphique du jeu. À l'aide de l'Unreal Engine 4, Milestone a tenté un jeu aux graphismes réalistes. Pourtant, les textures très peu détaillées sont déplaisantes à regarder. Cependant, les décors défilant relativement vite, ce manque de détails peut être assez facilement oublié. Nous pouvons cependant déplorer des visages manquant totalement d'expressivité. La gestion de la lumière n'est également pas tout le temps irréprochable, notamment dans les complexes dans lesquels le manque de lumière empêche totalement le joueur de se déplacer.
Au niveau sonore par contre, le jeu est un peu mieux maîtrisé. Bien que les commentateurs ne parlent qu'en anglais, l'entrain dans leur voix est assez motivant. La bande originale Pop-Rock est, bien qu'un peu clichée dans ce genre de jeux, extrêmement efficace et motivante, ce qui contribue clairement au fun.
Des explications absentes
Supercross 4 ne peut malheureusement pas se targuer de vouloir attirer des nouveaux joueurs. En effet, après un didacticiel bien trop court et ne laissant pas le temps de s'habituer au gameplay, le joueur est directement plongé dans le jeu sans avoir eu le temps de s'approprier les mécanismes du jeu. Il est cependant possible d'espérer que le mode carrière pourra amener un meilleur didacticiel. Les contrôles sont tout de même assez intuitifs et l'apprentissage des mécaniques se fait assez rapidement. Vous passerez ainsi assez rapidement d'éternel dernier à top pilote à chacune de vos courses.
Une physique frustrante
La bête noire de ce jeu de course est sans nul doute sa physique approximative. En effet, outre les diverses chutes se produisant sans aucune raison apparente, votre moto s'emballe fréquemment, et elle commence à tourner sur elle-même au moindre choc. Ces perturbations sont d'autant plus gênantes que l'IA se trouve être extrêmement agressive, et la plupart de vos chutes seront dues à un ennemi décidant de vous rentrer dedans. Les collisions deviennent d'autant plus frustrantes qu'elles empêchent totalement le joueur de reprendre la tête de la course si celui-ci se retrouve dépassé par le peloton intermédiaire composé d'une dizaine de pilotes roulant au même niveau. Il vous arrivera également plusieurs fois de vous faire sortir du terrain. Heureusement, le jeu est assez réactif et vous replacera quasiment instantanément en position. Mais, il arrive régulièrement que le jeu détecte le joueur comme en-dehors du terrain sans aucune raison et vous replace en arrière dans la course. En revanche, un point de gameplay à saluer est certainement la gestion des sols, en effet, il vous arrivera de rouler sur différents types de terrains, qu'il s'agisse de boue ou encore de sable. Leur nature se fera très bien ressentir en influençant la maniabilité du véhicule.