Les joueurs professionnels de League of Legends sont des personnalités aujourd'hui bien reconnues. Ils représentent une équipe et servent de source d'inspiration pour certains. Cependant, cette exposition vient aussi avec des désavantages. Ils sont en première ligne des critiques, parfois malveillantes de la part de la communauté. Alors que de nombreux messages négatifs sont régulièrement reçus par les joueurs et plus globalement par les membres des structures, plusieurs équipes de LCK ont décidé de lever la voix contre le harcèlement. Déterminées, elles prennent le sujet très au sérieux et sont prêtes à porter plainte.
Trois structures mettent le holà
Comme dans la plupart des milieux très compétitifs, l'esport laisse libre court aux passions. Cependant, ces passions sont ambivalentes, si certains supporteurs se plient en 4 pour encourager inlassablement joueurs et équipes préférés, d'autres n'hésitent pas à les critiquer, les casser et les descendre. Les cibles peuvent autant être des équipes ennemies que leur propre équipe, si elle a le malheur de les décevoir.
Une partie de ces critiques va trop loin et trois structures de la LCK ont décidé d'agir. Hanwha Life Esports et SeolHaeOne Prince ont été les premières à communiquer sur le sujet puis T1 les a appuyées par la voix de son CEO Joe Marsh. Du fait de son palmarès et de son histoire (anciennement SKT T1), la structure de Lee "Faker" Sang-hyeok donne encore plus de poids. Cela montre également que personne n'est épargné par ce fléau, même les plus grosses équipes.
À travers leurs comptes en ligne, les structures ont fait parvenir leur propre message à destination de la communauté. Ils expriment tous la même idée. Si les équipes sont reconnaissantes pour le soutien inconditionnel de certains fans, elles regrettent et condamnent le cyber-harcèlement dont sont victimes les joueurs, le staff technique et leurs employés. Les messages malveillants, qui peuvent prendre la forme d'insultes, d'attaques personnelles ou de menaces sont inadmissibles. Face à ce phénomène préoccupant, les trois structures se sont dites prêtes à mener des actions en justice pour protéger leurs membres et punir les coupables.
Les conséquences du cyber-harcèlement
Le harcèlement a des conséquences graves. Comme l'ont exprimé les trois structures coréennes, elles peuvent affecter durement les victimes, surtout si elles sont sensibles. Les joueurs de League of Legends étant en général jeunes, ils ont des profils d'autant plus fragiles. Plusieurs joueurs de ces équipes n'ont même pas 20 ans : Lee "Clozer" Ju-hyeon (T1) a 17 ans, Cho "CaD" Seong-yong (Hanwha) en a 18 et Park "Kuma" Hyeon-gyu (SeolHaeOne) 19.
À cause du harcèlement, les victimes subissent une grande charge de stress, peuvent ressentir un sentiment d'insécurité et être menées à la dépression, voir au suicide dans les cas extrêmes. C'est un problème à prendre au sérieux, qui ne menace pas seulement la bonne performance des joueurs en compétition, mais également leur bien-être dans leur vie personnelle en dehors de la Faille de l'Invocateur.
Dans la suite d'un premier partenariat entre l'équipe T1 League of Legends et Twitch, T1 Entertainment & Sports a signé un nouvel accord exclusif de plusieurs années avec la plateforme de streaming.
