La deuxième journée des Play-In du Mid-Season Invitational 2018 a mis à l'honneur les équipes du Groupe 2, dans des confrontations souvent empruntées. En terme de niveau de jeu, le contraste a été flagrant avec les rencontres de la veille. Des performances collectives peu abouties en général, qui mettent en lumière les limites de certaines équipes, et qui permettent aux SuperMassive eSports de s'imposer sans forcer.
SuperMassive eSports écrase la concurrence
Au terme d'une saison admirable, les turcs (et les coréens) de SuperMassive étaient présentés comme l'équipe la mieux armée pour ces Play-In. Au delà des prestations livrées par les joueurs, c'est la crédibilité de la ligue turque qui était scrutée, dans un duel à distance engagé avec le Brésil.
Malgré un démarrage délicat contre les Dire Wolves, où se sont fait ressentir les excès de confiance d'une formation habituée à gagner, SUP a progressivement creusé l'écart avec ses concurrents en se montrant de plus en plus rigoureux. Dans un dernier match, GBM et ses coéquipiers ont pulvérisé les KaBuM! en 22 minutes de jeu, soit la victoire la plus rapide de l'histoire du MSI. Un succès qui enterre presque à lui seul les espoirs de la scène brésilienne et qui met à l'honneur les individualités du collectif SuperMassive.
KaBuM! craque sous l'enjeu
Le rendez-vous est manqué pour les KaBuM! eSports, qui laissent échapper l'occasion de prouver que la ligue brésilienne a step-up à l'international. Arrivés en fin de journée avec une victoire pour deux défaites, KBM pointe à une décevante troisième place. Dans le jeu, l'équipe a généralement misé sur des décisions précipitées qui ont nui à la réalisation de leurs conditions de victoires. Dans le combat qui les opposait aux SUP, un dive mal engagé sur la botlane a suffit à sceller l'issue de la partie.
Individuellement, les KBM ont proposé un niveau mécanique assez faible qui a surpris bon nombre d'observateurs. Zantins au top ne s'est pas distingué par la qualité de ses flankings, que ce soit avec Gnar ou Camille. Plus généralement, c'est le mépris de la vision ou des timings de jungle qui ont coûtés cher aux brésiliens, des erreurs qui ne pardonnent pas à ce niveau et qui malheureusement ont été répétées trop de fois, et par trop d'équipes.
Dire Wolves euphorique, Pentagram tragique
Les récents champions de l'OPL accèdent à une deuxième place méritée et enregistrent leur meilleur score à l'international pour une première journée de compétition. Le "Wolfpack" s'est montré séduisant dans ses drafts portés vers l'agression tôt dans la partie. Des compositions présentant un Graves jungle et des carrys toplane, dont la première Irelia en compétitif depuis son rework, ont permis aux DW de prendre le meilleur sur les KBM et d'atteindre un classement honorable.
La formation australienne n'échappe cependant pas aux reproches, DW s'est scindée dans la jungle à plusieurs reprises en refusant de prendre à son compte un plan de jeu plus méthodique.
Mais les grands perdants de ces Play-In sont pour l'instant les Japonais de Pentagram. En ne parvenant à exister dans aucune des trois rencontres qu'ils ont disputé aujourd'hui, les PGM ont montré leurs limites dans ce MSI. Entre erreurs mécaniques grossières et catchs à répétition, le niveau individuel le plus faible de ces Play-In se situe assurément du côté du Japon. Presque sortis du tournoi, les Pentagram devront se remobiliser pour quitter cette édition 2018 la tête haute. A suivre le 6 mai à partir de 13H00.
