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Test Final Fantasy XV sur PC, PS4, Xbox One

Test Final Fantasy XV sur PC, PS4, Xbox One
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Il y a quelques jours, Final Fantasy XV et Royal Edition paraissaient sur tous les supports de l'univers (sauf sur Switch) avec du contenu supplémentaire et un portage PC flambant neuf. C'est ce dernier qui va nous intéresser dans le test qui suit.

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En résumé, un très bon portage PC d'un épisode dont l'univers est dénaturé par ses trop nombreux DLC hors sujet. Tout juste sympathique donc et loin, très loin des meilleurs épisodes de la saga.

  • Genre : Action role-playing game, Action-adventure game
  • Date de sortie : 29 novembre 2016
  • Plateforme : PC, PS4, Xbox One
  • Développeur : Square Enix
  • Éditeur : Square Enix
  • Prix : 49,99 €

Portage PC

Voilà déjà quelques jours que nous sommes retournés en Eos par le biais de cette Windows Edition et hallelujah, le taf est fait et bien fait. Testé sur une config plutôt musclée (i7-4790k, GTX1080), il nous a été possible de mettre tous les paramètres à fond sur une résolution de 2K en conservant les 60fps en toute circonstance.

Un constat qui n'aurait sans doute pas été le même en activant les quelques ajouts de technologies Nvidia, mais en faisant quelques compromis, il y a moyen d'avoir un excellent rendu sans négliger le framerate. A cet égard, les options graphiques sont nombreuses et tout le monde ou presque devrait y trouver son compte, à part peut-être ceux qui cherchent à exploiter à fond leur moniteur 4K flambant neuf : désolé, mais à moins d'avoir un sli de Titan X, c'est impossible..

Concernant le contenu, les 4 épisodes ajoutés au fil des mois sont tout à fait dispensables, même s'ils creusent à minima le background de chaque compagnon de Noctis et qu'ils sont tous des variantes du système de combat de base. A noter que le support des mods promis par SE n'est pas encore implémenté, il faudra donc faire preuve d'encore un peu de patience.

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Friendship is magic

Après dix ans d'attente et une campagne marketing assommante comprenant de nombreux projets cross-média, Final Fantasy XV est enfin là. Cristallisant les espoirs de toute une communauté espérant de tout cœur que ce titre réussira à faire renaître la flamme après une trilogie XIII boudée, à raison, par le public, FFXV se traîne donc un lourd fardeau : celui de redonner ses lettres de noblesse à une licence sur le déclin. Ce nouvel épisode se concentre sur Noctis, le jeune prince du Lucis, et sa garde personnelle de trois personnes de son entourage : Gladiolus, son garde du corps, Ignis son majordome et enfin Prompto, son ami d'enfance. Ensemble, ils vont devoir faire route vers Altissia afin de rencontrer Lunafreya, la promise du jeune prince, exilée de son pays natal par un empire tentaculaire du nom de Nifhleim. Notre quatuor de héros va donc se retrouver confronté aux soldats de la nation ennemie, en plus de devoir composer avec les aléas d'un voyage de ce type. Hors de question d'aller plus en avant dans l'exposition du scénario, puisqu'il s'agit de l'un des éléments importants de ce genre de jeu et ce pourquoi beaucoup de personnes ont encore les Final Fantasy bien ancrés dans leur mémoire. Néanmoins, rien ne nous empêche de vous formuler notre pensée profonde sur ce dernier : nous sommes malheureusement face à l'un des FF les plus pauvres scénaristiquement parlant depuis bien longtemps.

Non pas que l'intrigue soit dénuée de rebondissements ou de moments de bravoure, seulement ceux-ci sont balayés d'un revers de main par la construction même du scénario, proprement sans queue ni tête. Les réponses aux principales problématiques posées par le scénario sont donc données, mais ces dernières sont tellement absurdes ou abstraites qu'une fois les crédits de fin arrivés, un gros sentiment de frustration envahit la moindre fibre de notre corps, avec une phrase en tête « tout ça pour ça ? Vraiment ? ». On pouvait reprocher à d'autres opus de la licence, FFXIII en tête, de ne pas proposer de scénario digne de ce nom, mais au moins tout tenait debout et disposait d'une mythologie claire et expliquée dans le jeu, ce qui n'est absolument pas le cas des aventures de Noctis et ses potes. Enfin, sachez que si vous décidez de suivre uniquement l'histoire, ce dernier affiche une durée de vie dans la moyenne basse du genre, avec un voyage durant de 20h00 à 25h00, avec une seconde moitié plus scénarisée, très dirigiste et franchement ratée pour toutes les raisons écrites un peu plus haut. Fort heureusement, la relation entre les 4 personnages vient sauver l'ensemble du ratage complet, c'est déjà ça de pris, même si l'on aurait aimé qu'ils évoluent davantage au fil de l'aventure.

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Le maître d'armes

Comme tout bon FF qui se respecte, ce quinzième épisode canonique redéfinit complètement les règles établies par ses prédécesseurs en offrant un système de combats et des mécaniques inédites. Hajime Tabata et ses équipes ont donc décidé de faire fi de la moindre notion de tour par tour, pour afficher un gameplay embrassant très clairement les codes de l'Action-RPG. En tant que membre de la famille royale, Noctis est capable d'équiper 4 armes qu'il peut équiper et changer à la volée pour créer des enchaînements variés. Ses pouvoirs lui permettent également de se téléporter directement sur l'ennemi afin de provoquer un assaut éclair susceptible de renverser l'ennemi. Les alliés du prince sont dirigés par l'intelligence artificielle du jeu, mais il est néanmoins possible de profiter de leurs services grâce à des compétences dédiées ou à des attaques combinées se déclenchant en attaquant l'ennemi par derrière ou en réussissant un contre après une parade. La gestion de la magie se retrouve également chamboulée, puisqu'il faudra désormais récolter les essences de trois éléments, pour les combiner dans le menu associé, puis les équiper dans l'arsenal de Noctis qui pourra ensuite les lancer comme des grenades. Ces mécaniques de base du système de combat fonctionnent très bien et les combats sont plaisants, mais à certaines conditions : lorsque vous faites face à plus de trois ennemis, le jeu devient un bazar sans nom, avec des coups qui arrivent de toute part, vous forçant à utiliser des objets de soin très régulièrement, et on vous voit venir, il n'est aucunement question de skill ou de niveau de jeu, l'ensemble est juste brouillon lorsqu'il ne s'agit pas de simples face à face.

Et encore, tout dépend également du champ de bataille sur lequel vous combattez : si les premiers espaces, désertiques, ne posent pas trop de problèmes, ce n'est pas le cas de la région suivante enchaînant verdures et espaces étroits, comme autant d'occasions de coincer la caméra à des endroits indésirables. S'ils ne gâchent pas complètement le plaisir de jeu, ces deux éléments perturbateurs sont à l'origine de belles crises de nerf de la part de votre serviteur. La progression du groupe se fait de manière plutôt originale puisque, même si vous engrangez des points d'expérience de manière classique, ces derniers ne seront pris en compte qu'une fois le groupe installé dans une chambrée ou dans un campement. Ces lieux de repos sont aussi synonymes de bonus divers en fonction du type de couchage : un campement laissera le groupe profiter de la cuisine d'Ignis, tandis que les hôtels ajouteront un multiplicateur d'expérience particulièrement avantageux. La montée en niveaux s'accompagne également de points de compétences à distribuer dans un dérivé du système de sphèrier introduit dans Final Fantasy X : pour chaque groupe de compétences, un arbre correspondant et des techniques qui vont de l'esquive aérienne au boost de statistique à chaque niveau gagné par un membre du groupe. Typiquement, même si elle reste finalement assez classique, la progression des personnages de FFXV se montre particulièrement efficace, avec des récompenses sympathiques pour chaque action effectuée, du poisson pêché aux photos prises par Prompto au fil du voyage. Les combats auront en plus la bonne idée de se complexifier, avec de nouvelles mécaniques liées au scénario et que nous préférons donc taire ici. Globalement, l'évolution des personnages et le gameplay du jeu dispensent de bonnes doses de fun, encore faut-il que tous les astres soient alignés et que vous ne subissiez pas l'une des nombreuses tares techniques du titre de Square Enix : entre la caméra qui vit sa vie et les bugs, il y a parfois de quoi devenir chèvre !

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Zone Interdite

Au-delà de ses combats, FFXV était également attendu sur son open-world annoncé comme gigantesque et dont on espérait beaucoup. Après 40 heures de jeu, on pourra résumer l'ensemble en disant qu'il y a à boire et à manger. Pour commencer par les points positifs, Eos dispose tout de même de nombreux points d'intérêt visant à offrir une expérience en monde ouvert digne de ce nom, avec de nombreuses aires de repos et une quantité de quêtes annexes non-négligeables. Le contenu est là et bien là, mais quantité ne rimant pas avec qualité, vous allez probablement très vite déchanter en explorant les environs à la recherche d'objets et de points d'expérience. Le monde propose très peu de donneurs de quête, et les objectifs proposés sont tout juste dignes de MMO F2P coréen et on les connaît tous : va tuer 5 sangliers, récupérer 4 fleurs, etc. Ces missions, peu engageantes et proposées par des personnages sans saveur, finissent par ennuyer, en plus de donner un surplus d'expérience qui pourra trop faciliter la progression du scénario principal si effectuée en trop grand nombre. On se rabat alors sur les nombreux contrats de chasse des différents restaurateurs du monde, mais là encore, d'épineux problèmes viennent saper l'expérience, comme devoir patienter dans la Régalia dans un trajet sur rails qui peut aller jusqu'à 10 minutes.

Finalement, l'open-world de Final Fantasy XV ne se vaut réellement que par ses donjons cachés abritant les fameuses Armes Royales de Noctis. Au nombre de 5 à trouver par soi-même (le reste étant distillé au fur et à mesure du scénario), ces lieux uniques sont effectivement les seuls à procurer un certain sentiment d'accomplissement et de découverte. Pour le reste, il faudra compter sur des murs invisibles à foison, des zones complètement fermées par des grillages placées de manière maladroite et à seulement deux villes de ce nom, dont une qui est une instance séparée du reste du monde. En termes de pur monde ouvert, FFXV est donc un bon exemple de ce qu'il ne faut pas faire, entre quêtes Fedex ennuyeuses et liberté bridée par des limitations techniques et structurelles grossières qui nous renvoient dix ans en arrière. Un constat difficile à avaler et qui ne transparaît pas forcément lors des premières heures de jeu, mais qui sautent littéralement à la figure une fois que l'on se penche davantage sur l'exploration de ce continent pas si vaste que ça composé de trois zones majeures.

Carte : Position de tous les donjons

Découvrez où sont placés tous les donjons du jeu et à quel niveau vous pourrez tenter de les explorer dans ce guide.

Pampa triste

Finissons-en abordant un domaine dans lequel FFXV a déjà fait couler beaucoup d'encre : la technique. Alors que les premières démos laissaient apparaître de nombreuses chutes de framerate, la version complète est aujourd'hui stable dans quasiment toutes les circonstances (le jeu souffre à Altissia). La modélisation des personnages principaux est d'excellente facture et certains panoramas se révèlent particulièrement bluffants. Pour rester dans le positif, les compositions de Yoko Shimomura sont absolument divines, avec des compositions sublimes qui collent parfaitement aux différentes situations auxquelles font face les héros.

Petit bémol concernant la musique : un thème de boss final moins marquant qu'à l'accoutumée et un mix audio ayant tendance à placer les pistes sous les différents bruitages et voix, les rendant beaucoup trop discrètes, néanmoins un petit tour dans le menu des options devrait régler le problème. Enfin, même s'il parvient à maintenir le cap des 30 images par seconde, FFXV reste un titre techniquement perfectible, à la distance d'affichage très basse et aux bugs omniprésents, dont certains ne manqueront pas de ternir votre progression. Par exemple, nous avons vu un personnage du groupe complètement disparaître pendant un donjon complet, causant un désordre complet à chaque rencontre dans le dédale. Des exemples comme ceux-là il y en a des tas, du plus cocasse au plus énervant, et même si l'on imagine que développer un open-world massif de ce type est un challenge incommensurable, on constate avec effarement que toutes ces années n'ont pas suffi aux développeurs pour sortir un jeu bien fini.

Final Fantasy 15
70

Entendons-nous bien : FFXV se laisse jouer, à fortiori dans cette Windows Edition qui est un portage tout à fait convenable du J-RPG de Square Enix. Cependant, des problèmes plus structurels touchent le road trip de Noctis : le scénario, morcelé, n'arrive toujours pas à tenir debout.

C'est peut-être même tout l'inverse avec la tétratonne de contenus téléchargeables "rigolos" qui dénaturent complètement un univers somme toute assez "sympathique". Le pire reste peut-être encore le fait que Square Enix ne semble pas décider à lâcher le morceau, puisqu'un second season pass est en cours de développement.

Les 60fps font du bien
Un portage PC réussi
Durée de vie conséquente
La relation entre Noctis et ses potes
Système de combat intéressant
Un jeu morcelé et encore incomplet
Scénario diffus et sans saveur
Des DLC qui cassent la cohérence de l'univers
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Bastien DL
Lloyd  - Chef de projet éditorial

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