Test de Owlboy
Mise à jour du 18 mai : D-Pad annonce que son jeu d'aventure en 2D aura le droit à une version Switch. Afin de vous rafraichir la mémoire sur ce titre qui nous a méchamment tapé dans l’œil il y a plusieurs mois, vous pouvez redécouvrir notre test du jeu ci-dessous.
Près de dix ans après le début de son développement, Owlboy va enfin voir le jour le 1er novembre prochain. Un titre à ne surtout pas manquer pour les amateurs d'action/aventure old school !
Otus Pocus
Otus est un petit peu le pestiféré du village de Veillie : descendant des vénérables hiboux, une race à laquelle l'humanité semble devoir beaucoup, il n'est pas ce qu'on pourrait appeler quelqu'un de débrouillard. Un défaut que son maître (hibou, lui aussi) ne va pas manquer de lui renvoyer à la figure en permanence, réduisant la confiance en soi du jeunot à peau de chagrin. Mais dans ce monde fractionné en îles flottantes, une bande de pirates et un mystérieux intrus vont venir semer le chaos et bouleverser le destin du petit Otus par la même occasion. De ce postulat de départ on ne peut plus classique, D-Pad Studios va réussir à nous entraîner dans un univers merveilleux, fait de légendes et de croyances qui se verront bousculées au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire. Car s'il s'agit avant tout d'un jeu d'action/aventure avec une grande emphase sur l'exploration de donjons à énigmes, le scénario de Owlboy va également tenir une grande place et ça tombe on ne peut mieux, puisque ce dernier est dans la moyenne haute de ce que nous a proposé le genre ces dernières années : trahisons, drame et moments de bravoure y sont légion.
Avec sa petite dizaine d'heures de durée de vie en ligne droite, Owlboy parvient à faire passer plus de messages que la plupart des AAA du moment. Au delà des rebondissements et autres pirouettes scénaristiques, l'histoire est également portée par un casting attachant sur lequel nous reviendrons plus tard, puisqu'il fait partie intégrante du gameplay du jeu. La mise en scène est, quant à elle, on ne peut plus simpliste, avec des dialogues animés, parfois avec quelques gags ou mimiques rigolotes, comme les petits sketchs des lapins à chacune de vos arrivées dans l'unique boutique du jeu. Notons tout de même quelques cinématiques en pixel-art aux moments les plus intenses du scénario et qui fonctionnent du tonnerre, surtout si vous avez cette petite fibre nostalgique de l'époque à laquelle certains jeux proposaient des séquences CGI pour récompenser votre progression.
T'en veux un pt'hibou ?
Le gameplay du jeu s'articule quant à lui autour des capacités de hibou du petit Otus, puisque ce dernier va pouvoir voler à loisir dans les environnements du jeu. Point de jauge ou autre limitation, il est possible de rester en l'air sans interruption, et tout le level-design prend cette donnée en compte pour offrir quelques moments de plates-formes classiques en bloquant les particularités du personnage de manière ingénieuse. Une fois dans les airs, l'oiseau sera capable d'agripper toutes sortes d'objets, comme les poignées des coffres, des mécanismes, etc. Plus intéressante encore, la possibilité de porter les membres de l'équipe pour se servir de leur compétence : tir continu, flamme, grappin... il s'agit de la mécanique centrale de Owlboy et une manière plus originale de profiter d'autres compétences que par le biais de simples objets. Cela va permettre à chaque donjon de proposer des énigmes uniques qui utiliseront un voire plusieurs protagonistes de l'équipe (trois coéquipiers rejoindront l'aventure), parfois avec quelques petits casse-têtes ou épreuves de vitesse bien intégrés à l'ensemble. Il ne s'agit pas ici d'un metroid-vania à proprement parler, Owlboy est tout de même bien plus linéaire et proche d'un Zelda vu de profil. Tout ce qui est maniabilité et interface jouent également dans la même cour que les meilleurs titres Super Nintendo et Megadrive, même si l'on note quelques soucis au moment d'agripper certains objets, notamment les légumes qui agrandissent la barre de vie du héros de manière temporaire.
Des upgrades permanentes sont présentes, mais pour cela vous allez devoir fouiller Noctua de fond en comble, à la recherche des pièces de Boucanier : il s'agit de l'une des trop rares quêtes annexes du jeu, avec la recherche des médaillons à insérer à des endroits bien précis et on ne va pas se mentir, c'est trop peu. C'est d'ailleurs une constante en parcourant le jeu, on ne cesse de se demander ce que Owlboy aurait pu être avec davantage de personnages et de donjons. Il s'agit déjà d'un excellent titre et l'une des plus belles surprises indé de cette année, mais avec une petite rallonge, il aurait pu atteindre le firmament, un peu à l'image de son final, bluffant de maîtrise. Pour ce qui est de la direction artistique, les quelques screens et le trailer illustrant ce test parlent d'eux-mêmes, on est face à une claque en termes de pixel-art, les détails sur chaque tableau sont assez fous, d'autant que le jeu s'autorise un cycle jour/nuit purement esthétique ajoutant encore un peu plus de cachet à l'univers d'Otus. Le même soin a été apporté à la bande-son, avec quelques pistes épiques qui restent bien en tête, même après avoir quitté le jeu. En définitive, si vous avez connu l'époque 16 bits et que vous avez envie de retrouver l'aura des joyaux de cette époque, nous ne saurions trop vous conseiller de vous procurer Owlboy lors de sa sortie le 1er novembre prochain.
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Les plus et les moins |
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Le pixel art, sublime | On en aurait voulu tellement plus... | ||||
Scénario intéressant | Pas assez de quêtes annexes | ||||
Personnages attachants | Quelques soucis pour agripper certains objets | ||||
Level design de grande qualité |