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Test de Xenoblade Chronicles X, Wii U

Test de Xenoblade Chronicles X, Wii U
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Juste avant les fêtes, la WiiU se paie l'une des plus belles exclusivités de l'année. Découvrez notre test de Xenoblade Chronicles X, un jeu de rôle atypique dont vous ne sortirez pas indemnes.

Test de Xenoblade Chronicles X, Wii U

Test de Xenoblade Chronicles X

 

La suite spirituelle de l'excellent Xenoblade Chronicles arrive enfin sur le vieux continent : préparez-vous à vivre l'une des plus belles épopées SF de ces dernières années.  

 

 

Genre : J-RPG

Développeur : Monolith

Editeur : Nintendo

Support : WiiU

Prix : 49,99€

PEGI : 12+

 

 

 

 

 

Mira dort

 

Bienvenue sur Mira, le dernier refuge d'une Humanité qui a fui la Terre pour sauver sa peau. Sur cette planète sauvage, les derniers humains restants ont tout de même réussi à ériger New Los Angeles, le dernier rempart protégeant les survivants des indigènes. Décongelé par l'une des seules héroïnes de cette civilisation déchue, vous allez devoir apprendre à vivre dans ce nouveau « chez vous », tout en vous familiarisant avec le BLADE, l'organisation militaire chargée de coloniser Mira et de maintenir l'ordre dans NLA. Un synopsis pas si classique que cela pour un RPG japonais, l'idée de survie étant particulièrement bien exploitée tout au long de l'aventure. Attention, le jeu n'échappe pas à quelques clichés typiquement japonais et c'est de toute façon aussi pour cela qu'on les aime : votre avatar est, comme par hasard, atteint d'amnésie, et certains personnages en font des caisses. Qu'à cela ne tienne, les thèmes abordés par le scénario principal sont particulièrement bien traités et il serait de toute façon criminel de se limiter aux actes principaux du jeu.

Car Xenoblade Chronicles X est un jeu qui se savoure d'une manière assez particulière : en marge des quêtes entièrement scénarisées, les quêtes d'entente vous proposent d'en apprendre plus sur vos compagnons d'infortune. Pour y accéder, il faudra améliorer vos relations avec ces derniers, tout simplement en les prenant dans votre équipe et en accomplissant des quêtes normales qui sont bien souvent synonymes de légers choix moraux n'impactant l'expérience qu'à court-terme. Ces dernières sont néanmoins une excellente surprise, puisqu'elles renferment carrément des arcs scénaristiques totalement annexes qui permettent d'en apprendre encore davantage sur Mira. Petit plus qui fait toute la différence, certaines d'entre elles ne se prennent pas du tout au sérieux.

 

« Quand certains titres font le choix de planquer tout leur background dans un menu perclus de pavés imbuvables, Xenoblade Chronicles X prend quant à lui le parti de tout décliner en quêtes secondaires que le joueur doit aller chercher lui même. »

 

On pense notamment à la série de quêtes du Docteur B qui vient du futur, et qui cherche absolument à rejoindre les siens grâce à une voiture trafiquée que vous devrez acheter pour lui, ou encore l'arc de la station d'épuration qui tourne en plein remake d'Alien : ces séries de missions donnent du corps à l'aventure, elles ajoutent également la petite touche de second degré qui fait que l'on s'amuse, quoi qu'il arrive. Cette narration déconstruite est portée par un panel de personnalités très différentes, avec 14 alliés à recruter au fil de vos missions d'entente, et toute une flopée de personnages marquants, en particulier grâce à leur psychologie. Car s'il y a bien un domaine dans lequel XCX pèche, c'est dans celui de la mise en scène et du character design d'une grande majorité des principaux acteurs du jeu. D'aucuns diraient que tout cela fait un peu vieillot et il serait bien difficile de leur donner tort, excepté lors de ces fameuses cinématiques « coups de poing » comme seuls les japonais savent en produire.

En se débarrassant de ces quelques détails techniques, il est évident que Chronicles X dispose d'un univers d'une richesse folle, avec une tonne d'éléments scénaristiques qui demandent aux joueurs de s'investir correctement dans l'aventure, et quand on dit correctement à l'échelle du jeu, c'est plus de 200 heures au bas mot : certains titres font le choix de planquer tout leur background dans un menu avec des pavés imbuvables pour des heures de lecture, Xenoblade Chronicles X prend quant à lui le parti de tout décliner en quêtes secondaires que le joueur doit aller chercher de lui même.

 

 

L'intro du jeu est particulièrement rythmée.

 

 

Rendez-vous en terre incongrue

 

« Liberté » est le terme qui définit le mieux l'expérience proposée par Takahashi et ses équipes. la planète Mira est composée de 5 continents aux caractères très marqués, une surface de plus de 400 km² remplie de surprises et de dangereux ennemis que vous devrez confronter dans des combats mêlant tour par tour classique et Action-RPG. Reprenant les bases de Chronicles, le gameplay des combats de X est avant tout basé sur des notions de placement et de timing. Mis à part l'auto-attaque basique, le joueur se voit accorder toute une batterie de techniques appelées Arts, qu'il devra lancer au bon moment et surtout au bon endroit. Chacune de ses compétences dispose d'un temps de recharge et certaines d'entre elles puisent même dans les PT, une ressource qui s'engrange en laissant le héros enchaîner les auto-attaques. Il ne s'agit ici que des bases du combat « pédestre » de XCX, le jeu de Monolith étant un monstre de mécaniques à assimiler. On ne va pas se mentir : les premières heures vont se révéler très compliquées et il y a des risques pour que le joueur moyen ne comprenne rien à ce qui lui arrive.

C'est également en cela que le dernier titre de Monolith n'est décidément pas comme les autres : point de tutoriel archi-détaillé ici, les aventuriers doivent apprendre sur le tas et s'accommoder de cet état de fait, sous peine de très vite se retrouver noyé sous les features de personnalisation. Nous avons tellement eu tendance à nous faire guider ces dernières années que nous ne sommes plus habitués à nous débrouiller par nous-même pour comprendre un jeu : en ce sens, XCX remet les choses à plat et vous dit « voici les bases de mon gameplay, débrouille toi avec le reste ». Une manière de voir les choses qui étourdit un peu lorsque l'on voit l'ampleur de la tâche, mais qui finit par payer une fois toutes les informations digérées. De simples combats découlent tout un tas de paramètres à prendre en compte, des bonus passifs salvateurs à la myriade de menus à fouiner.

 

Bienvenue sur Mira !

 

Si vous êtes adeptes de l'optimisation, X devrait devenir assez rapidement votre nouveau squat, puisque de l'équipement aux compétences passives de classes, tout est personnalisable de fond en comble. Les développeurs ont vraiment abattu un travail titanesque afin que la moindre petite mécanique de gameplay soit en harmonie avec les autres, à l'image des fameux cris de guerre qui apparaissent à l'écran sous forme de QTE sous les bonnes conditions, des conditions que vous pourrez d'ailleurs choisir vous-même grâce à 4 cris personnalisables pour encore plus d'efficacité en combat. Une bonne gestion de votre équipe et de nombreux allers-retours dans l'écran d'amélioration des Arts sera de toute façon nécessaire si vous souhaitez vous frotter aux ennemis nommés du jeu, synonymes de meilleures récompenses de fin de combat. Ce maelstrom de fonctionnalités pourrait s'arrêter là, mais que nenni, les relations avec les coéquipiers entrent également en ligne de compte puisqu'une escouade qui s'entend bien assure une résonance plus élevée au cours des combats.

Vous en voulez encore ou on s'arrête là ? Non parce qu'après, on pourrait également parler de Frontiernav, une interface de gestion des ressources de Mira affichée uniquement sur le Gamepad. Grâce à la puissance de ce stylet qui n'a que trop peu servi depuis la sortie de la WiiU, il est possible de placer des sondes de plusieurs types qui fourniront crédits et Miranium à intervalles réguliers. Cette dernière ressource est très importante, puisqu'en plus de servir de monnaie d'échange lors des crafts de runes (appelées inserts ici), elle servira également à investir dans les Usines d'Armes, des fabricants qui feront évoluer leur stock à mesure que vous porterez leurs créations, ou en leur donnant justement un coup de pouce en leur fournissant le précieux métal.

 

« Chaque Skell est personnalisable à outrance, avec 8 slots d'armes, différents types d'armatures, possibilité de refaire les peintures de fond en comble, voire même de revendre sa machine. »

 

XCX dispose également d'un mode multijoueur asymétrique plutôt malin, rappelant forcément la série des Souls. Si vous êtes motivés, vous pouvez donc rejoindre une compagnie composée de plusieurs dizaines de joueurs afin de compléter des missions aux objectifs communs. Ce système va même plus loin en vous permettant carrément de recruter les avatars pré-enregistrés des héros de votre compagnie. Et une fois que vous vous sentez vraiment prêt à faire le grand saut, le véritable défi online vous tend les bras, avec des missions biens tendues à effectuer en coopération jusqu'à 4 joueurs. Voilà qui devrait déjà vous donner une bonne idée de ce que proposent « les phases pédestres » du jeu, mais passons maintenant à l'autre gros morceau du jeu : les Skells. Ces armures mécaniques dessinées par le mecha-designer Tatsuki Yanase (Ghost in the Shell : Arise, Gundam) seront un peu votre carotte pendant toute la première partie de l'aventure. D'ailleurs, le jeu en a parfaitement conscience et n'hésite pas à vous narguer à plusieurs reprises en rappelant à quel point les Skells sont drôlement cools et qu'il serait vraiment bien d'en posséder un. Seulement cette magnifique récompense arrive assez tardivement dans l'aventure, un peu comme n'importe quel aéronef de J-RPG lambda, mais une fois pénétré dans son armure d'acier, difficile d'en sortir. Chaque Skell est personnalisable à outrance, avec 8 slots d'armes, différents types d'armatures, possibilité de refaire les peintures de fond en comble voire même de le revendre (fortement déconseillé). Il faut néanmoins faire très attention, ces joujoux sont plutôt coûteux, comptez des centaines de milliers de crédits pour remettre votre engin sur pieds en cas de mésaventure.

Les affrontements en Skell disposent de leurs propres finesses, comme le Cockpit Time qui recharge tous les Arts de la machine d'un seul coup ou encore l'immobilisation, qui permet de geler un ennemi pendant une période donnée. Il reste tellement de choses à évoquer, un test ne suffit pas, et c'est exactement pour cela que nous avons décidé de réaliser un dossier qui reviendra plus en détails sur les différentes facettes du jeu (ce dernier sera publié le 4 décembre prochain, date de sortie de Xenoblade Chronicles X). Cependant, ayez bien conscience que nous n'avons abordé ici que les bases du gameplay de XCX : en grattant cette couche déjà bien épaisse, d'autres petites friandises permettant d'affiner encore un peu plus les différents systèmes font leur apparition, pour un plaisir de jeu optimal lorsque tout est maîtrisé. L'investissement « temps » est considérable, mais le jeu en vaut clairement la chandelle.

 

N'espérez pas survoler la surface de la planète avant d'avoir au moins 60 heures de jeu au compteur.



Welcome To The Jungle

 

Sujet sensible lorsqu'il s'agit d'un titre WiiU, l'aspect technique de Xenoblade Chronicles X n'a pourtant pas à rougir face aux blockbusters actuels. Le jeu affiche un framerate quasi-imperturbable malgré la surface explorable qui fait pourtant partie des plus vastes jamais créées dans un jeu vidéo et il se paie même le luxe d'être totalement seamless (l'unique temps de chargement survient lorsque vous sortez ou entrez de la caserne BLADE). Sur plus de 100 heures de jeu, nous n'avons constaté aucun bug d'affichage, aucun glitch bizarre. S'il ne paie pas de mine à cause de ses personnages d'apparence sommaire, XCX est un monstre de technique et une pure tuerie visuelle dotée d'un bestiaire riche et varié, et de décors somptueux. Dans le même ordre d'idées, le titre de Monolith ne s’embarrasse d'aucun mur invisible et le joueur peut réellement aller n'importe où ! Vous ne vous êtes jamais dit en observant les magnifiques panoramas des AAA récents que vous adoreriez pouvoir visiter ce qui n'est en fait qu'un arrière-plan particulièrement beau ? Eh bien dans Xenoblade vous pouvez : tout est accessible, tout est explorable.

« Vous ne vous êtes jamais dit en observant les magnifiques panoramas des AAA récents que vous adoreriez pouvoir visiter ce qui n'est en fait qu'un arrière-plan particulièrement beau ? Eh bien dans Xenoblade vous pouvez. »

 

Cependant cette distance d'affichage, cet open-world immense sans temps de chargement et cette sensation de liberté ont un prix pour le hardware croulant de cette pauvre WiiU (l'équivalent d'une PS3 ou d'une Xbox 360 à peu de choses près, rappelons-le) : le jeu souffre d'un clipping horrible, particulièrement en ville et la pauvreté de certaines textures, toujours en ville, provoquent de légers saignements oculaires. Dans l'absolu, est-ce une raison pour qualifier XCX de « moche » ? Non en aucun cas, car mis à part ces quelques écueils, le joyau de Monolith brille de mille feux. Et puisque des images valent mieux que de longs discours, vous pouvez retrouver ci-dessous le bilan technique en vidéo de Digital Foundry. Pour couronner le tout, le dernier Xeno en date se paie une OST composée par Hiroyuki Sawano, l'homme déjà à l’œuvre sur des animés tels que l'Attaque des Titans ou encore Kill la Kill. Le résultat est tantôt épique, tantôt mélancolique, avec parfois de vrais morceaux qui remuent comme Black Tar, le thème des combats du jeu. Il faut aimer le style, cette OST ne plaira probablement pas à tout le monde, mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas prendre de risques, avec des compositions assez inhabituelles pour ce genre de jeu.

 

Analyse technique de Xenoblade Chronicles X par Digital Foundry

 

Xenoblade Chronicles X peut faire très peur en début de partie : lors de ses trois premiers actes, le jeu de Monolith se montre très bavard, les personnages ne paraissent pas très engageants et certains aspects du gameplay semblent tout à fait incompréhensibles. Puis on persévère, on apprend à apprivoiser cette planète sauvage d'une taille hallucinante et on se met à apprécier chaque expédition, chaque mission, chaque combat. XCX est ce genre de jeu qui vous force à aller vers lui, qui vous force à chercher le sens de certaines mécaniques sans tout vous prémâcher et bon sang, ce que ça fait du bien ! Il s'agit également d'une aventure inoubliable, qui ne saurait être entachée par quelques soucis techniques que l'on devine liés au support plus qu'au jeu en lui-même. Le dernier J-RPG de monsieur Takahashi est donc un grand jeu, une de ces œuvres qui repoussent les limites d'un genre pour le transcender : beaucoup s'en inspireront dans le futur, nous en sommes persuadés.

Les plus et les moins

Pousse la WiiU dans ses derniers retranchements : un open-world de 400 km² varié et très impressionnant. Les trois premiers actes, beaucoup trop bavards.
Open-world seamless sans bug et un framerate stable 90% du temps ... ... mais de grosses concessions techniques dans New Los Angeles.
Une narration éclatée en mille morceaux qui demande aux joueurs de s'investir s'ils souhaitent en apprendre plus. Character design qui laisse à désirer, à l'exception de quelques personnages.
Le Gamepad enfin utilisé à bon escient avec Frontiernet. Quelques légers soucis d'ergonomie.
Un gameplay très riche qui ne prend
pas les joueurs pour des idiots.
   
Durée de vie colossale.    
Le nombre hallucinant de paramètres à prendre en compte pour optimiser son équipe.    
Les Skells qui changent complètement la façon d'apprécier Mira.    
Le multijoueur asymétrique non-intrusif « à la Dark Souls » et les challenges en coopération à 4.    
Hiroyuki Sawano au top de sa forme avec une OST  éclectique et enivrante.    
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Bastien DL
Lloyd  - Chef de projet éditorial

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