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Overwatch, un système qui reste bancal

Overwatch, un système qui reste bancal
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Arrivé tel le messie au printemps de l'année 2013, l'Overwatch de Counter-Strike: Global Offensive n'en finit pas de faire réagir les joueurs.

Overwatch, un système qui reste bancal

Arrivé tel le messie au printemps de l'année 2013, l'Overwatch de Counter-Strike: Global Offensive n'en finit pas de faire réagir les joueurs. Construit, à l'origine, pour permettre à la communauté elle-même de réguler la triche sur le FPS, Overwatch portait les attentes de l'immense majorité des aficionados de CS, minés par les nombreuses années qu'ils avaient pu passer sur 1.6 ou Source, des jeux où tricher était devenu un acte non sanctionné somme toute assez banal. Mais, avec CSGO, Valve tient un tout autre discours, et une toute autre politique; tout d'abord, le titre rencontre un succès croissant, lui permettant d'atteindre des records. Ensuite, il rapporte beaucoup plus d'argent que ses prédécesseurs, notamment grâce aux skins, opérations, et autres stickers. Une véritable mine d'or qu'il convient donc de bichonner, tout comme DotA 2, mais quand pendant plus de dix ans on a fait la  sourde oreille, c'est assez compliqué de débarquer ensuite et de venir faire la police.

 

 

 

Un terrain fertile à la triche

 

Les mauvaises habitudes, beaucoup les ont déjà prises, et les récentes affaires mettant sous les feux des projecteurs des professionnels n'ont eu pour effet que de pointer, une fois encore, du doigt la triche comme défaut majeur de Global Offensive. Pourtant, avec l'Overwatch, plusieurs ont cru qu'une grande partie des problèmes pouvait être réglée; finalement, avec du recul, ce n'est qu'une minorité qui se trouve solutionnée. Cet enthousiasme avait été causé, tout d'abord, par l’appellation bêta du programme, ce qui laissait supposer plusieurs mises à jour, et, un jour, la sortie d'une version finale. Mais également, par la réflexion en amont qu'avait eu Valve sur la question. Privilégier les joueurs expérimentés avec plus de 150 matchs compétitifs gagnés, au moins 300 heures de jeu, limiter l'accès aux grades supérieurs à Silver (Argent), masquer le nom des joueurs lors des démos, et nommer l'accusé « The Suspect », ou encore 10 minutes de match proposées dans la vue du fameux suspect, avec plusieurs options pour déceler une éventuelle triche.

Notons, également, qu'un seul avis n'est pas suffisant pour bannir un joueur, Valve condense donc plusieurs décisions prises par les « Overwatchers », et un algorithme prend la décision finale en toute impartialité. Pour vous donner un ordre d'idée du travail titanesque réalisé, à la mi-2014 on comptait déjà plus de 2 millions de comptes Steam qui avaient été bannis par le Valve Anti Cheat (VAC), tous jeux confondus, ce qui représente un peu plus de 1% du total de ceux en activité. Une brindille dans un univers où, proportionnellement, la triche est bien plus présente, et notamment sur des titres aussi populaires que Counter-Strike: Global Offensive.

 

 

 

Le fonctionnement intrinsèque somme toute assez banal


Pour bien comprendre où se trouvent les problèmes avec Overwatch, il faut d'abord parler du fonctionnement du système et comment les enquêteurs bénévoles travaillent avec les outils qui leur sont fournis. Tout d'abord, on leur soumet des cas suspects, via le menu principal du jeu, ils téléchargent et ont environ 10 minutes pour se faire une opinion sans savoir de qui il s'agit, ni le motif pour lequel le cas se trouve face à eux. Cela permet d'être certain que les « Overwatchers » seront totalement impartiaux, et qu'ils n'auront pas tendance à être orientés par les motifs qui ont poussé les utilisateurs à mener un joueur devant ce jury virtuel. De plus, au cas où vous seriez reconnus coupable de triche par le système, personne ne le saurait puisque cela n'apparaît pas sur votre compte Steam comme un bannissement par le VAC. Vous seul le verrez, dans votre menu principal, ce qui vous empêchera de lancer des parties. La seule manière extérieure de savoir si quelqu'un a été reconnu coupable de triche par le système est, donc, soit d'avoir la vue sur son menu principal, soit de constater qu'il a soudainement arrêté de jouer... pas franchement convaincant ce dernier point. Autre point noir, les skins des joueurs ne sont pas masqués aux yeux des enquêteurs, ce qui pourrait éventuellement laisser des indices à certains par recoupement d'informations.

La durée du bannissement par l'Overwatch ne peut pas être connue. Seul l'algorithme final prenant la décision, les enquêteurs n'ont pas la main sur cette sanction. De plus, elle n'apparaît que dans le menu principal du joueur banni, et lui seul possède par conséquent cette information. Suivant les délits, cette durée est très variable, passant de quelques jours à une durée illimitée, en fonction de la triche décelée. Impossible également de savoir combien d'enquêteurs doivent signaler un problème pour que le joueur soit sanctionné, ni la logique avec laquelle les cas sont proposés, étant donné le nombre incroyable qu'il semble y avoir. Aucun « Overwatcher » n'est parvenu, à ce jour, à traiter tous les dossiers pour se retrouver avec un menu principal vierge de tout téléchargement, le nombre d'affaires semble être infini, de là à imaginer qu'un certain nombre passent à la trappe, il n'y a qu'un pas. Ce chiffre quasiment infini d'affaires, peut notamment s'expliquer par l'absence de quotas : vous pouvez individuellement signaler autant de personnes que vous le souhaitez, contrairement aux recommandations qui sont quant à elles limitées.

 

 

 

Des enquêteurs triés sur le volet

 

Le principe de base n'a pas été mis en place par hasard. Suite à plusieurs essais, Valve est arrivé à la conclusion qu'un joueur n'ayant pas suffisamment d'expérience, via son nombre d'heures jouées, ni un niveau inférieur à Gold nova 1, n'était pas assez fiable pour faire partie des candidats retenus. De toute manière, on ne peut pas postuler pour un poste, c'est l'éditeur, directement, qui vous contacte si vous faites l'affaire. Mais dans le même temps, le travail de l'« Overwatcher » doit être irréprochable, la moindre erreur dans son vote final, et le dossier ne sera pas traité. Heureusement, il faut plusieurs avis positifs pour condamner un joueur, toutefois, beaucoup d'enquêteurs en viennent à visionner relativement rapidement et à porter leurs décisions en seulement quelques secondes, ce qui peut s'expliquer par l'important nombre de dossiers proposés et l'absence de rétribution les concernant. Ce sujet fait d'ailleurs régulièrement débat, faut-il donner par exemple des skins aux « Overwatchers » ou non ? Doivent-ils bénéficier d'un quelconque bonus du fait de leur implication ? A l'heure actuelle, ils n'ont rien, et le temps qu'ils peuvent donner, ils le font pour le bien de tous, ce qui, logiquement, entraîne un certain sentiment de laisser-aller au fil du temps.

Beaucoup d'enquêteurs se plaignent à ce sujet, mais ils sont encore plus nombreux à estimer que les démos fournies sont d'une qualité bien trop faible pour avoir toutes les clés en main. Cela peut entraîner, selon certains, trop d'approximation, en particulier, pour juger si un joueur a utilisé ou non un logiciel d'aide à la visée, ces derniers étant de plus en plus perfectionnés, comme les récents bannissements chez les pros nous l'ont prouvé. De plus, l'absence de quotas dans les signalements pousse un trop grand nombre de joueurs à utiliser cette option à la moindre défaite, ce qui augmente considérablement le nombre de dossiers à traiter et, forcément, la quantité de personnes suspectées alors qu'elles n'ont rien fait de mal si ce n'est d'être meilleures que leurs concurrents.

 

 

 

Quelles solutions à court terme ?

 

Dans un premier temps, il faudrait limiter le nombre bien trop important de dossiers suspects. Pour ce faire, Valve doit travailler davantage sur ses outils automatiques, en mettant à jour plus régulièrement son VAC. Ce dernier, agit par cycles de mises à jour, or, à chaque fois que cela arrive, ce sont plusieurs milliers de comptes qui disparaissent des écrans radar. Ensuite, la mise en place d'un quota de signalement par joueur pourrait également être une solution de complément, cela permettrait d'éviter une trop grande quantité de joueurs totalement innocents qui se retrouvent sous l’œil des enquêteurs. Car, étant donné qu'il faut plusieurs avis, un membre qui n'a rien à se reprocher et a pourtant été signalé, passera malgré tout devant plusieurs enquêteurs avant d'être totalement blanchi, ce qui aura fait perdre du temps à tout le monde. Imaginer un avertissement dispensé à ceux qui ont une tendance un peu trop forte à user du bouton de signalement, pourrait également être envisagé, surtout si aucun cas de triche n'est décelé suite à leurs signalements répétés.

Apporter une compensation aux enquêteurs, pourrait également les aider à être plus assidus, même si on peut supposer qu'il faudrait réfléchir à un moyen d'éviter les abus. Certains pourraient, en effet, profiter du système pour récupérer leurs bonus sans enquêter le moins du monde. Il serait suffisamment simple de lancer une enquête sans être devant son écran. Valve devrait également travailler sur le visionnage des démos en elles-mêmes, en mettant directement à portée de main, sans entrer dans la console, les outils les plus utiles comme les ralentis, l'avance ou le retour en arrière, par exemple, tout en offrant un rendu le plus proche possible de la réalité. Cela rendrait plus intuitif le travail des enquêteurs et moins fastidieux. De plus, il serait intéressant qu'un bannissement, via Overwatch, apparaisse également sur le compte Steam du condamné, tout comme c'est le cas lorsque le VAC frappe. Il n'y a pas vraiment de motif a conserver cela secret, s'il a été reconnu coupable de triche, autant en faire part à ceux qui jouent ou ont joué avec lui.

 

 

La bêta d'Overwatch est en place, depuis bientôt deux ans maintenant, et elle n'a pas vraiment évolué depuis. Nul doute qu'un jour ou l'autre, des modifications apparaîtront mais le seront-elles comme la majorité des enquêteurs l'espèrent ? Ces derniers ne seront certainement pas consultés, Valve travaillant régulièrement en sous-marin et même s'ils ont d'excellentes idées, ils ne se font pas suffisamment aider particulièrement par des joueurs aussi assidus que ceux qui ont fait le choix de devenir enquêteurs. Toutes les suggestions étant bonnes à prendre, qu'elles seraient les vôtres afin d'améliorer ce système qui demeure bancal aujourd'hui ? Pour beaucoup, les signalements n'ont d'ailleurs plus beaucoup d'utilité et une part grandissante de la communauté est déçue. L'effet placebo a duré un temps, il est désormais l'heure de passer enfin à la vitesse supérieure !

 

Découvrez ou redécouvrez l'ambiance folle du match opposant les NiP aux Virtus.pro lors de la dernière DreamHack Winter.
   
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MGG
pipo59 il y a 9 ans

" il est désormais l'heure de passer enfin à la vitesse supérieure " je confirme en ce moment mac-coy pop max article de cheat etc , le cheat va ruine ce jeux

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