Transcription - Interview d'Anoss, juillet 2014

[M] Corto : Bonjour à tous ! Les casters jouent aujourd’hui un rôle déterminant dans la manière dont les tournois de StarCraft II sont reçus par le public. Entre humour, technicité et bons mots, chacun développe à sa manière un style pour permettre aux fans de vivre au mieux les matchs, et idéalement les faire vibrer pendant les moments-clés des parties.

Le caster Français Anoss ne déroge pas à cette règle, lui dont la passion pour le jeu est indéniable. J’ai la chance de l’avoir avec moi aujourd’hui pour parler de tout cela, et en profiter pour faire le point sur son actualité.

Bonjour Anoss !

[OGTV] Anoss : Salut à toi Corto !

 

En préparant cette interview, j’ai eu un petit peu de mal à trouver des informations sur tes débuts dans l’eSport, et en particulier sur StarCraft II. Et comme tu n’as jamais encore été interviewé sur le site Millenium, est-ce que tu pourrais nous raconter un petit peu comment tout cela a commencé ?

J’ai d’abord acheté le jeu, et c’est vrai qu’en achetant le jeu (StarCraft I), je ne m’étais pas rendu compte de la profondeur. C’est-à-dire des unités "contre", du fait qu’il y avait un réel travail sur l’équilibrage, et tout ce qui fait les jeux eSport maintenant type StarCraft II, LoL, et compagnie. C’est vrai que Broodwar, c’était déjà un peu ça. Et c’est vrai que moi je ne m’en étais pas du tout rendu compte. Et du coup, quand j’ai eu StarCraft II, et quand j’ai commencé à regarder des replays, quand j’ai commencé à vraiment m’intéresser au jeu, et que j’ai commencé à comprendre la profondeur du jeu, je me suis dit « Wouah, truc de fou ! ».

Et après, j’ai fait un deuxième constat – et ça je m’en rappelle c’était en regardant les vidéos de Pomf & Thud – c’est que ça n’était pas accessible auprès de tout le monde. Tout le monde n’avait pas forcément conscience qu’en fait ce jeu-là, de mon point de vue, était au-dessus des autres, parce qu’avec une vraie profondeur, une vraie intelligence de jeu. Et c’est là où, du coup, j’ai commencé à faire ma première vidéo, je me rappelle qu’elle parlait du TvP, et qu’elle expliquait que pour battre les Protoss c’était très bien de faire des Maraudeurs.

Et donc ça c’est une vidéo que tu as faite sur Youtube ?

C’est ça, c’était ma première vidéo sur StarCraft. C’était une sorte de tuto sur les Maraudeurs. Je me rappelle qu’à l’époque, les gens gueulaient beaucoup sur le Stalker, ils avaient l’impression que c’était très fort. Et moi dans la vidéo j’expliquais « Regardez, il y a des unités qui sont plus fortes que d’autres suivant les unités en face, donc il faut jouer là-dessus ».

La genèse de mon parcours dans StarCraft II, c’est vraiment parti de ce constat-là, d’avoir envie de faire partager la profondeur de jeu et d’avoir envie de dire aux gens « Mais regardez en fait ce jeu, il est fou parce qu’il y a plein de choses à faire ! ». Tout simplement, et c’est parti de là.

 

Donc tu as commencé à poster des vidéos, et comment ça a continué ? Tu as essayé de caster des matchs tout seul ? Tu as essayé de rejoindre des structures ? Comment ça s’est passé ?

Moi j’étais beaucoup dans ma bulle, je faisais vraiment ça sans arrière-pensée de réussite ou de devenir connu, ou quoi. C’était vraiment une volonté de dire « Regardez, ce jeu est génial ! » C’est vrai que je n’étais pas allé chercher spécialement des structures, c’est plus une structure qui était venue me voir à l’époque. C’était Origine Online – je ne sais pas si ça te dit quelque chose, c’était une structure à l’époque qui était plus sur les MMO d’ailleurs de mémoire – et s’était mise à StarCraft. Et il y avait un caster qui s’appelait Jessaipa qui avait bien aimé mon travail et qui s’était dit « Et si on essayait de travailler avec Anoss ? ».

Et donc j’ai rejoint ma première structure, Origine Online, comme ça parce qu’on m’a contacté, on m’a dit « Bah écoute, on cast des compets’, est-ce que ça te dit, on fait la première jeudi ? ». Je me rappelle, la première compet’ que j’ai castée c’était une Go4SC2 je crois, et il y avait TLO dedans, et moi j’étais fou !

À l’époque où il jouait encore Terran ?

Oui, c’était cette époque-là. On m’avait dit « Est-ce que ça t’intéresse de caster une compétition, tu vas voir jouer en live TLO ». Donc moi évidemment je leur avais dit « je suis ultra-chaud ! ». Et c’est comme ça qu’a commencé mon parcours, on a commencé à très peu de viewers, je crois qu’au début on était entre 80 et 100 viewers, et à la fin, sur un projet qu’on avait monté avec Kerri – puisque c’est à cette époque-là qu’on s’est rencontré – on avait monté la Origine Online Cup, et on avait réussi à atteindre les 1000 viewers. Donc on était super contents parce que pour nous, passer de 80 à 1000 c’était très bien !

De là, j’ai quitté Origine Online pour des problèmes de perceptions du futur : ils avaient une vision de StarCraft II qui n’était pas tout à fait la même que la mienne. Donc je me suis dit – avec Kerri, on avait pris la décision conjointement – « Bon bah peut-être que notre chemin avec Origine Online s’arrête ici, et peut-être qu’il faudrait qu’on continue autre part ».

Et c’est là où nous avons commencé à s’intéresser aux autres structures, on a commencé à démarcher un peu tout le monde pour voir qui allait le mieux nous correspondre, et au final ça a fini avec O’Gaming.

C’est ça, donc maintenant on te voit la majorité du temps sur le plateau d’O’Gaming, on a quand même pu te voir dans pas mal d’événements. Il y a eu une O’Gaming Summer Party où tu étais là, les Iron Squid ?

Oui, les Iron Squid j’avais été invité et les deux j’ai participé.

 

Et depuis fin septembre dernier, Pomf et toi vous avez lancé les Underdogs, un tournoi qui est diffusé le lundi soir, et qui était destiné à faire connaître les nouveaux visages de la scène StarCraft II française. Puis dernièrement, tu as aussi participé à l’aventure des Nation Wars, dont on reparlera un petit peu plus tard.

Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu plus de ta relation avec la structure O’Gaming, comment définirais-tu ton rôle chez eux ? Est-ce que tu es uniquement un caster ou est-ce que tu as d’autres responsabilités au sein de la structure ?

Sur papier, je suis uniquement un caster, dans le sens où je ne suis pas payé par O’Gaming pour des responsabilités autres que ça. Maintenant, d’un point de vue plus large, je pense apporter à O’Gaming mon expertise, ma vision de StarCraft II dans le sens où je peux passer beaucoup de temps à discuter avec des gens d’O’Gaming pour définir un peu ce qui semble être une bonne idée, ce qui semble être une moins bonne idée, comment est-ce que tactiquement on peut se positionner aussi bien politiquement vis-à-vis de certaines choses, que dans les compets’ ou dans les choses comme ça. Ce qui fait que je participe beaucoup, et c’est pour ça d’ailleurs aussi que je bosse avec O’Gaming parce qu’O’Gaming s’intéresse et prend en compte ce que les gens pensent. Donc je passe énormément de temps à parler de StarCraft II avec Pomf, avec Faust, ou d’autres, pour essayer de prendre à chaque fois les meilleures décisions possibles.

Donc même si sur papier, je n’ai pas de rôle vraiment défini en dehors de mon rôle de caster, dans les faits on se concerte beaucoup pour essayer de tirer le meilleur de chacun et les meilleures idées de chacun, et pour essayer à chaque fois de faire en sorte d’aller dans la direction la plus juste, et c’est quelque chose qui me passionne beaucoup.

 

[…]

 

On va parler maintenant un petit peu plus du contenu que vous développez, comme je le disais un petit peu plus tôt, Pomf et toi vous avez lancé les Underdogs fin septembre dernier, je voulais te demander comment vous était venu ce concept d’émission ?

Ce concept d’émission s’est fait en deux temps, il y a d’abord eu un temps où on a voulu se repositionner. Il faut se rappeler que juste avant Underdogs, on était sur Hotswag, on était sur quelque chose de beaucoup plus fun. Et pour être très honnête avec les gens, sur la fin, Pomf comme moi-même, on commençait un peu à moins sentir le truc, ça nous faisait moins tripper, on sentait qu’on perdait une énergie, qu’on perdait quelque chose. Donc le premier constat ça a été de se dire « Attends, pourquoi est-ce qu’on perd quelque chose ? Pourquoi est-ce qu’on kiffe moins qu’avant ? Qu’est-ce qu’on a perdu entre temps ? »

On s’est vite rendu compte que la première chose qu’on avait perdue, c’était ce qu’on appelle « l’histoire » avec Pomf. C’est-à-dire qu’une compétition pour nous, c’est une histoire : il y a un début, il y a un premier jour avec un ensemble de guerriers qui veulent aller chercher la Reine, et donc la Reine, Peach [NDLR : la Princesse !] c’est les 20 000 ou 30 000$. Et puis au final, il va y avoir un ensemble d’obstacles, et il y en a qu’un seul qui va y arriver.

C’est ce qui différencie une partie de ladder d’une compétition, c’est que la compétition, ça va monter petit à petit : tu fais tes calculs, tu te dis « Mais il risque de tomber sur Jaedong, ou sur machin, donc est-ce qu’il va ... etc. » C’est cette histoire-là, et c’est vrai que dans Hotswag on ne l’avait plus cette histoire. Et donc du coup, on s’est dit que ce qui pourrait être bien, ce serait de retourner sur la base, sur de la compétition, et sur quelque chose où il y a une belle histoire, et après, dans un deuxième temps, il y a une réflexion qui a été faite : « Comment rendre cette histoire attrayante ? ». Et c’est là où on a tout le génie de Pomf, il met en place un ensemble, une charte graphique, le montage du tournoi (aussi fait par Kerri, ça a été un travail de plusieurs personnes).

Underdogs il y a une patte je trouve, ça a un petit truc à part, ça ne fait pas juste une petite compet’ comme ça. Même le format, ça n’est pas ouvert à tout le monde, c’est sur invitation, il n’y a que deux slots à chaque fois pour rentrer. Et du coup, ce vrai travail-là, pour rendre la compétition vraiment à part, c’est le genre de chose que l’on n'aurait réussir à faire qu’avec O’Gaming, parce qu’O’Gaming a ce savoir-faire-là, parce qu’il y a vraiment des membres dans cette équipe qui sont très doués.

Du coup entre un mec doué comme Noki qui te trouve la bonne charte graphique pour faire en sorte qu’il y ait une vraie image, et Pomf qui va se prendre la tête – par exemple Underdogs, le titre, c’est son idée – qui va toujours trouver les petites idées pour qu’aussi bien à l’image, qu’à la com’, ça ait son petit plus. Et c’est comme ça qu’a fini Underdogs. On a commencé d’abord par vouloir se recentrer, et très clairement j’ai tout de suite dit « Poulet, il faut qu’on refasse de la compétition parce qu’on s’est perdu ». Et après il y a eu la deuxième étape qui a été de travailler tout l’enrobage autour, et c’est comme ça qu’est apparu Underdogs.

 

[…]

 

Il y a un petit truc que je voulais mentionner avant de passer à autre chose, c’est la manière dont les joueurs rentrent dans les Underdogs, tu le disais c’est sur invitation. Est-ce que par moment, vous n’auriez pas eu envie de faire une sélection différente, un petit tournoi que vous ne casteriez pas mais qui serait joué en dehors, vous mettriez juste les résultats ? Histoire de peut-être laisser la possibilité d’essayer de rentrer dans ces Ups & Downs à un pool de joueurs un peu plus large.

Si, si, on y a pensé, de la même manière qu’on a pensé à faire une Division 2 en quelque sorte, qui donnerait accès à la Division 1. Donc ça ce sont des discussions qu’on a eu, et sur lesquelles on a commencé à réfléchir, mais pour le moment on a rien acté parce que paradoxalement, même si le niveau a monté, le top FR reste quand même assez stable, et il n’y a pas tant de joueurs que ça qui arrivent d’un mois sur l’autre à aller mettre une cloquette à MiNiMaTh alors que ça fait deux ans qu’il n’y arrive pas.

Et c’est pour ça qu'on a réfléchit à savoir s’il y avait vraiment un intérêt parce que ça n’est pas sûr. Il faut vraiment poser le truc, voir qui le castera, dans quelles conditions est-ce qu’on peut faire ça, etc. En tout cas on y a réfléchit, mais il n’y a pas de décisions qui ont été prises pour le moment, mais ce sont des idées qu’on a eu en effet, de faire grandir Underdogs par des formes différentes de la D1, de pouvoir penser aussi à ceux qui voudraient rentrer dans la compet’. On verra, peut-être en septembre, va savoir.

 

On va parler un petit peu des Nation Wars², en début d’année vous avez lancé le concept des Nation Wars : tournoi par équipes, inter-nations, avec des joueurs qui forment des équipes nationales qui étaient choisies par le public. Le format a très, très bien marché, donc vous avez lancé une seconde édition, en voyant les choses en encore plus grand.

Seize équipes, là où il y en avait huit la première fois, vous avez lancé en même temps un projet de financement participatif pour l’organisation des phases finales : 145 000€ pour faire la finale au Trianon de Paris, un deuxième palier pour 20 000€ de plus pour une grande finale online contre une équipe coréenne.

La compétition a rencontré un succès immense auprès du public français. Tout le monde a mentionné les fameux 15 000 viewers qui ont regardé le match de la France contre la Russie.

En même temps, le projet de financement participatif a fonctionné, vous avez même atteint le deuxième palier peu de temps avant la clôture du projet. Toi comment tu as vécu toute cette aventure de l’intérieur ?

*rires* Beaucoup de sensations différentes, mon bon Corto, m’ont traversé le corps pendant ce chemin. Pour être honnête, la toute première fois qu’on est venu me voir et qu’on m’en a parlé, j’étais reparti avec un sentiment un peu mitigé, parce que c’était vraiment les bribes, le tout début du projet. Et c’est vrai que sur le coup, ayant fait un financement participatif, au tout début j’ai eu un peu peur, parce que 145 000 c’est énormément d’argent.

C’est vrai que la première fois, quand les choses n’étaient pas encore montées, on n’avait pas toutes les contreparties, etc. j’ai trouvé l’idée ambitieuse, mais je me suis aussi dit « Si jamais le projet ne passe pas, ça va nous mettre une telle claque dans la figure » Ce petit côté-là me faisait peur. Après, quand ça a commencé à être plus travaillé, qu’il y a eu des bonnes idées un peu partout, qu’il y a eu un séquençage des idées, donc le plan a commencé à être posé, je me suis dit « C’est génial, c’est bien, par contre il va vraiment falloir faire un sans-faute de A à Z », parce que 145 000 ça reste quand même beaucoup d’argent.

Et puis on arrive au jour où on a fait les 15 000 [viewers], et c’est vrai que ce jour-là, pour ma part, je suis quelqu’un qui adore faire des pronostics avec l’équipe, à dire « Vous verrez, là on aura tant de viewers » ou « Là ça se passera comme ça parce que là on est bon mais, etc. »

Franchement je n’aurais jamais pu imaginer qu’on aurait pu faire 15 000 simultanées sur cette événement-là. Et c’est vrai que quand on a fait les 15 000, à la fin je me suis dit « C’est fou, on a fait 15 000 personnes, c’est limite pas possible qu’on ne fasse pas le Trianon » parce qu’il y avait une telle énergie, même nous sur le plateau on était fou, il y avait beaucoup de monde qui était venu, et ça aussi c’est vraiment un truc que j’aime chez O’Gaming, ils arrivent toujours à ramener différents protagonistes –d’ailleurs tu étais là– il y avait Nazca, comme il y avait des gens de chez aAa et tout. Ce jour-là, à la fin je suis allé voir Pomf et je lui ai dit « Mec, normalement, ça devrait le faire, parce qu’aujourd’hui il s’est passé un truc de fou, c’était excellent ! ». C’est le moment où j’ai senti le plus de confiance.

Et après il y a eu le jour où on m’a contacté, où on m’a expliqué qu’il y avait une personne qui était prête à donner l’argent qui manquait, pour qu’on atteigne le palier des 145 000, qui était prêt à donner 40 000€, que c’était une personne Belge, etc. On m’a envoyé son texte, qui est d’ailleurs disponible sur O’Gaming, j’ai lu le truc. Pour être honnête, la première fois –je suis un parano de base– je me suis quand même dit « Bon, OK, c’est cool mais attendons que le virement soit fait pour être sûr que ça n’est pas une mauvaise blague ».

On était content mais il y avait quand même un petit doute. Donc on a attendu 2-3 jours, et puis quand on a eu vraiment la confirmation par KissKissBankBank que le virement avait été fait, que ça n’était pas des blagues c'était le soulagement, le kiff de se dire que le pari était remporté. En plus, tu le sais on sortait d’une époque un peu compliqué, parce qu’il y avait eu une histoire avec les WCS, etc. donc c’est vrai que moralement –même si on a toujours la passion, on a vraiment envie de faire les idées qu’on a, on reste ultra-motivé– mais c’est vrai que moralement, ça nous a un peu éreinté la dernière année, et ça a un peu cassé le côté rêve, le côté « On va pouvoir faire plein de choses », tu as l’impression que StarCraft II c’est un immense Lego sur lequel tu vas pouvoir faire plein de montages, etc.

C’est vrai que pendant l’année, mentalement ça nous a un peu fatigué, parce qu’on s’est rendu compte qu’en fait : oui on allait pouvoir faire plein de choses, mais pas forcément de la manière dont on l’entendait, et qu’il y avait beaucoup de paramètres à prendre en compte. Et c’est vrai que du coup, quand on s’est rendu compte que le palier des 145 000 était atteint, c’était vraiment une délivrance parce que c’est comme si ça finissait bien le film, en gros. Ça disait « OK, il y a eu ça, il y a eu ça, il y a eu ça » mais à la fin, « happy ending », il y a les Nation Wars, le Trianon, et tout se passe bien.

Une belle leçon de vie, j’étais super content et super fier de toute l’équipe, donc je suis allé remercier tout le monde, rappeler à tout le monde que j’étais vraiment content de travailler avec eux, et que je kiffe ce qu’on est en train de vivre.

 

J’imagine, c’est vrai que ça doit être une expérience assez forte. Et en même temps, c’est aussi un petit peu ce que tu disais, c’est qu’il y avait quand même un pari derrière tout ça, qui a fonctionné.

Est-ce que tu penses que, le fait que ce pari ait fonctionné, ça peut avoir un impact sur le futur ? C’est-à-dire que quand O’Gaming aura de nouveau envie d’organiser des événements offlines, est-ce qu’auprès des sponsors, ce sera plus facile de dire « Regardez, il y a un public, c’est intéressant, les gens sont motivés pour voir ça » ? Est-ce que vous pensez que vous récupérerez plus facilement de l’argent ?

Je ne suis pas si [haut placé chez] O’Gaming, donc je ne peux pas répondre à cette question, il faudrait que tu la poses à Pomf ou à Thud, du coup je ne préfère pas m’étaler sur cette réponse. Mais je pense, d’un point de vue personnel, ça ne peut apporter que des choses positives et bénéfiques.

Et même pour tout le monde, c’est-à-dire pour tout StarCraft II en France, demain n’importe qui souhaitant faire une compet’ ou quoique ce soit avec des joueurs Français ou autre, je pense que si tu as 15 000 personnes qui sont venus un dimanche, ou l’équivalent pendant les Nation Wars, c’est quand même 15 000 personnes qui se sont remis à regarder du StarCraft II alors qu’ils ne l’auraient peut-être pas fait s’il n’y avait pas eu ce concept-là. Derrière, forcément, si tu fais ta compet’, tu as des chances qu’il y ait des gens qui se soient dit « Eh mais je regarderais bien du StarCraft II même si ça n’est pas du Nation Wars, parce que c’est quand même cool StarCraft ».

Je pense très clairement que c’est une super bonne dynamique, et que normalement ça ne devrait faire que du bien pour septembre et pour le futur, et c’est vraiment tout ce que j’espère.

 

[…]

 

On va parler un peu plus de toi et de tes projets plus personnels, parce que c’est vrai que tu fais des choses en dehors d’O’Gaming. L’été de l’an dernier, tu lançais un projet de financement participatif pour monter ton propre tournoi, le projet a extrêmement bien marché, tu as récupéré plus d’argent que tu ne l’espérais.

L’organisation du tournoi a été plus longue que prévue, mais finalement il a vu le jour, il s’agit de la MMAnoss Cup qui a été lancée mi-mai. Avant de parler de la compétition elle-même, je voulais quand même revenir un instant sur la mise en place du projet. Tu avais fait une vidéo en novembre pour expliquer comment les choses se mettaient en place, faire un point sur les retards du projet.

Avec le recul, est-ce que tu peux nous dire quels ont été les freins principaux à la mise en place du projet ?

Pour faire simple, j’ai touché l’argent du MMC à peu près courant août, donc à partir de courant août, il y avait deux choses dans ce MMC : comme tu l’as dit il y avait la compétition, mais il y avait aussi le studio. Donc du coup, il a fallu dans un premier temps que je trouve le studio, ça m’a pris un peu de temps parce que j’ai eu, à un moment, une déconvenue.

C’est-à-dire qu’à un moment, je pensais que j’allais avoir un bien qui allait m’être donné, et en fait, on l’a visité trois fois tout était OK, et au dernier moment on s’est rendu compte, pour un problème de banque –du propriétaire, pas de moi– que ça ne passait pas. Du coup, j’ai perdu 1 mois à penser, à me projeter dans cet appartement-là, donc j’étais un peu frustré.

Après –c’était vraiment une période très stressante– j’ai trouvé un autre bien, le problème c’est que c’était en cours de finition, c’est-à-dire que le lotissement était en train d’être construit. Du coup, on m’avait vendu la chose pour fin octobre je crois, et je n’ai pu emménager que mi-décembre, donc là aussi petite déconvenue.

Mais au final j’ai réussi à avoir le studio, on est arrivé en janvier, et en janvier j’ai eu un deuxième gros problème, et c’est ce problème-là qui a fait tout le retard vis-à-vis de la MMAnoss Cup, et je ne pouvais pas communiquer sur ce problème…Je vais t’expliquer ça : en gros, quand on caste, la source principale de revenu provient des pubs et donc du provider. Ce que j’appelle provider c’est par exemple Twitch, Dailymotion, ou autre. Mais il y a aussi d’autres boites qui font office de provider sans forcément être aussi gros. C’est un peu comme le concept de Virgin, ils peuvent te proposer de la téléphonie, tu passeras par le réseau Orange, mais pour autant tu es en contrat avec Virgin.

Moi c’est ce que j’ai fait avec Dailymotion, c’est-à-dire que j’étais sur Dailymotion mais en fait j’étais avec MotionCreds, j’étais en contrat avec MotionCreds depuis un an, tout se passait bien, et à partir de septembre –du début du MMC, où j’ai commencé à chercher le studio– je n’ai plus reçu de virement de la part de MotionCreds jusqu’à décembre. Donc mi-novembre/début décembre, j’ai commencé à vouloir des explications, et fin décembre, on m’a clairement expliqué que de toute façon, MotionCreds allait fermer. Donc quoiqu’il se passe, tout ce que j’allais pouvoir faire à partir de janvier, je toucherai 0 sur tout mon travail, vu que de toute façon MotionCreds va fermer, donc si je continue à streamer sur MotionCreds, je suis au courant.

Du coup j’ai eu un premier gros problème, le premier problème c’est qu’il fallait que je règle un conflit financier avec MotionCreds, et de deux je ne pouvais pas lancer la compétition parce que j’avais besoin de retrouver un autre provider pour pouvoir être payé par la régie publicitaire, et que sur la MMAnoss Cup, on ait un retour, car sinon ça n’avait aucun sens en quelque sorte. Par conséquent, à partir de janvier/février, on était en discussion accrue avec MotionCreds pour clairement trouver des solutions ; à partir de février/mars, on a fait rentrer dans la boucle Dailymotion pour essayer trouver une solution à trois ; à partir de mars, Dailymotion –que je remercie encore d’ailleurs– a trouvé une solution, et m’a permis de récupérer ce que me devait MotionCreds de septembre à décembre, et m’a proposé un nouveau contrat pour que je puisse retravailler avec Dailymotion –parce que MotionCreds était la passerelle Dailymotion– mais directement ce coups-ci avec Dailymotion, avec un nouveau contrat, de nouveaux outils, etc.

Et donc pourquoi la MMAnoss Cup est arrivée aussi tard ? C’est juste que je n’avais pas le choix, je ne pouvais pas la faire en janvier parce que je n’aurais pas été payé. J’ai été obligé d’attendre de résoudre mon problème avec MotionCreds et de signer un nouveau contrat, ce que j’ai réussi à faire avec Dailymotion. Ça, ça s’est fait à peu près mi-mars, je crois qu’il y avait même une rétroactivité au 1^er mars, c’est-à-dire que tout ce que j’avais fait au 1^er ils me le comptaient déjà. Et après, on s’est dépêché de sortir la MMAnoss Cup parce que du coup, on avait tout qui était réuni et c’est là où on l’a fait.

Et pour la petite histoire, en janvier et en février, ça a été une époque où beaucoup de personnes ont commencé à faire des allusions sur le fait que je commençais à mettre beaucoup de temps, et donc que c’était peut-être bizarre. Si je n’ai pas pu répondre à ces allégations-là, c’était parce que mon seul « moyen de pression » que j’avais –entre guillemets parce que ça s’est très bien finit et au final il n’y a pas eu besoin de moyen de pression– c’était de dire « Les amis, si jamais vous ne me payez pas et que vous me laissez comme ça en galère, moi j’ai fait un MMC, j’ai une compétition à envoyer, j’ai plein de choses à faire. Je suis en train de passer pour un con depuis 3 mois parce que j’ai des problèmes, de provider, de machins, (mais ce ne sont pas des problèmes que moi j’ai créés, ce sont des problèmes créés par les boîtes en question). Donc moi les amis, il faut qu’on trouve une solution parce que je ne vais pas passer pour un con pendant encore 6 mois ». Alors si moi j'avais été tout vous expliquer, pourquoi est-ce que les gens m’auraient aidé, alors que je serais venu les salir sur ton site ? Ça n’aurait eu aucun sens.

C’est pour ça que j’ai préféré attendre, prendre sur moi, j’ai senti qu’il y avait de l’envie, en face, de trouver des solutions. Maintenant, il faut savoir que quand tu travailles avec des grosses boîtes, les choses prennent du temps, il faut d’abord faire des réunions, que les choses soient actées par les supérieurs, par la compta, par truc, par bidule. Et après tu peux commencer à vraiment signer un contrat, et c’est pour ça que cette situation était un peu bizarre et que je ne pouvais pas m’exprimer, c’est parce que j’ai été obligé d’attendre, et d’être professionnel, et de régler ce problème en interne. Ce que j’ai réussi à faire mais c’est vrai que j’ai mis beaucoup de temps.

Et donc le gros problème que j’ai eu avec le MMC, ça a été au niveau de ça, c’est que j’ai perdu MotionCreds, et du coup ça m’a fait perdre facilement 4 mois pour pouvoir rebosser derrière.

 

OK, et bien « Ouf » elle a fini par commencer cette compétition, et bien commencé ! Je rappelle un peu le format : une saison comporte quatre semaines de compétition, chaque semaine, il y a quatre joueurs qui s’affrontent en format GSL, les matchs sont joués le vendredi soir.

Les quatre premières semaines de la première saison ont été jouées, on a vu les victoires de ForGG, de HyuN, de Polt et de Bunny. Bunny qui avait déjà terminé second lors de la troisième semaine.

On devrait avoir des phases finales de la première saison prochainement, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur le format de la compétition ?

Le format de la finale ça va être un format qui sera organisé sur trois jours. Il y aura huit joueurs, quatre qui ont gagné les MMAnoss Cup, et quatre autres qui seront soumis à un vote du public en quelque sorte, parce qu’on fait ça aussi pour les gens. Donc si les gens ont plus envie de voir un StarDust qu’un MC, pourquoi ne pas prendre StarDust. Du coup ça fera deux poules, et après on aura un bracket sur la sortie de poules, donc forcément de quatre joueurs.

Par contre, on voulait finir la finale courant de cette semaine, ou au plus tard la semaine d’après, et en fait on s’est rendu compte qu’on n’allait peut-être pas pouvoir le faire comme ça, parce que c’est toute la problématique qu’on a : on a perdu beaucoup de temps pourquoi ? Pour l’histoire de MotionCreds. Sauf qu’au final, maintenant, on se retrouve fin juin. Et fin juin, pour avoir les joueurs, c’est une galère internationale parce que les joueurs commencent à bouger, à aller en vacances, etc.

Au niveau des gens, il y aussi moins de monde parce qu’entre le jeune qui doit aller bosser pour aller partir en vacances en août, et celui qui part en vacances tout simplement en juillet, il y a moins de monde. Pour nous la MMAnoss Cup, ça doit être un tremplin. C’est-à-dire que c’est une compétition dont on veut se servir, pour que demain, on puisse se permettre de la continuer, pour la rendre rentable.

 

Oui, il y a une deuxième saison de prévue, c’est quelque chose qui va perdurer ?

Exactement, quoiqu’il se passe il y a une deuxième saison qui est prévue, c’est aussi pour ça qu’on l’a coupée en deux parce qu’on a eu peur de l’été. Et en fait on se rend compte que, déjà sur la saison 1, l’été arrive un peu vite, c’est quand même 500€ que l’on doit donner. Pour le moment, on a essayé de boucler les joueurs pour les jours et ça n’était pas possible, car à chaque fois il y avait un problème vis-à-vis des joueurs.

On va dire que c’est mon seul regret pour le moment sur cette MMAnoss Cup, et je pense qu'elle va prendre toute son ampleur dès septembre, ou août d’ailleurs parce qu’on hésite, on verra si on ne commencera pas fin août, et donc un peu plus tôt que début septembre. On va faire la finale début septembre, et on renchaînera directement avec la saison 2 derrière.

 

Donc une petite pause maintenant, la finale pour finir la saison 1, et la saison 2 qui démarre direct ?

Exactement. Encore une fois, ça n’est pas une question de choix, c’est qu’on arrive en juillet, il y a la Coupe du Monde en plus au même moment. Il y a tout qui va en notre défaveur. On n’est pas une grosse structure en plus donc on ne veut pas gaspiller. On ne veut pas faire trois soirs de stream où, si ça se trouve, on va être que 800 ou 900 parce que les gens ne pourront pas être là, même s’ils ont aimé le concept, juste pour dire « Voilà, on le fait ». Non, ça n’est pas notre politique, le fond est bâclé si jamais on fait ça. Là ça va être l’été, pendant l’été on va proposer d’autres choses de toute façon.

Et quand on reviendra en septembre, on se fait la finale, comme ça quoiqu’il se passe, on a des très bons joueurs pour la finale –parce qu’on a que du lourd sur les quatre premiers qui sont qualifiés, c’est que du fat, d’ailleurs on a quasiment que des Terrans mais sur les invitations, on a des propositions pour équilibrer– et du coup on va reprendre en septembre fort, et ça nous permettra de renchaîner directement derrière sur la saison 2, pour ensuite prendre un rythme de croisière, et enchaîner saison 3, saison 4, « Si Dieu le veut » comme disent les croyants.

C’est vrai que c’est ma seule frustration sur la MMAnoss Cup, quand on avait lancé le MMC, il y avait une pénurie de replays, il y avait une pénurie de compétitions, il y avait une pénurie d’absolument tout. Au moment où ça y est, j’ai résolu tous mes problèmes, et je peux commencer à sortir la compet’, il y a la DreamHack qui débarque, il y a RedBull qui n’arrête pas d’enchaîner, il y a TB qui me fait sa SHOUTCraft SanDisk, il y a les Nation Wars qui envoient du pâté, il y a la Coupe du Monde qui débarque –et en plus elle est belle cette Coupe du Monde, il y a des buts partout. Même moi qui ne regarde pas le foot, j’aime regarder la Coupe du Monde– et donc du coup, avec Kerri on était un peu frustré à se dire que toute l’idée c’était d’arriver avec un produit frais dans un marché qui se perd un peu. Et là du coup, on va attendre, et on va revenir tranquillement en septembre, avec la patate et surtout avec tout le monde qui sera prêt pour voir aussi le travail qu’on a effectué.

 

Et on peut s’attendre à des nouveautés dans la saison 2 ou vous allez garder la même idée, le même format, et repartir sur les mêmes bases ?

C’est exactement comme pour l’histoire des Nation Wars, on attend septembre-octobre pour voir ça. Mais sur la saison 2, on avait déjà eu des idées qui nous avaient été données par Jah et Jao [ndlr : staff O'Gaming, orthographe incertaine] ou même d’autres personnes, mais on attendait de finir la saison 1 pour tirer des conclusions, donc on verra.

 

[…]

 

J’avais une toute dernière question, en tant que caster, on doit affronter de temps en temps les « Hourra » du public, mais aussi de temps en temps les critiques, parfois violentes. Je me demandais comment toi personnellement tu vivais les choses ? Est-ce que tu es à l’écoute de ce que disent les gens en essayant de faire la part des choses entre les critiques qui sont constructives et les critiques qui sont juste gratuites, ou tu préfères faires abstraction de tout ça et te concentrer plus sur les gens qui t’apprécient, les fans, et qui suivent ce que tu fais ?

C’est très intéressant ta question. Au tout début j’étais très, très axé, à 100%, sur ce que disait le public, et du coup c’est vrai qu’à certains moments tu peux vite être blessé car comme tu l’as dit aussi, tu peux avoir des « Hourra » comme tu peux aussi avoir des critiques beaucoup plus méchantes dans le sens où la personne va partir d’un état de fait, qu’il va juger comme étant de l’absolu : c’est-à-dire « ça, ça ne bouge pas, j’en suis sûr » et il va te faire un développement là-dessus alors que pour toi, de base, ce sur quoi il part est faux.

C’est vrai que c’est très dur parce que des fois tu te retrouves dans des configurations…c’est comme si je venais te voir et je te disais « Mais toi, tu as volé le pain de la boulangère hier ? Tu te prends pour qui Corto ? –Hein ? Mais attends mais je n’ai pas volé le pain de la boulangère. –Si, si, si, tu es un voleur de… » Et du coup ça fait assez bizarre parce que des fois, c’est limite si ça n’est pas à toi d’aller chercher des preuves d’un truc que tu n’as pas fait plutôt que le mec qui, en fait, t’attaque. Ça créé des schémas inversés qui sont assez durs mentalement.

Donc pour être honnête, au début j’étais touché par les remarques que je pouvais lire des gens, du coup c’était excellent car ça m’a permis de faire un gros travail sur moi, sur la vie même en général. Et maintenant, avec le temps, je fais toujours très attention à ce que disent les gens, mais par contre c’est vrai que les remarques négatives –après ça dépend desquelles, parce qu’il y a des remarques non-fondées et des remarques négatives qui peuvent être justes, par exemple des fois j’ai pu lire « Oui mais Anoss, des fois tu délires trop pendant ton cast et tu ne suis pas bien la game » C’est des remarques pour lesquelles je me suis dit « Lui il a raison ». C’est vrai que la dernière game j’ai parlé de je-ne-sais-pas-quoi pendant dix minutes, ça n’était pas sérieux « C’est une bonne game, mec il y a un juste milieu, tu peux t’amuser, mais n’oublie pas quel est le chemin principal, et le chemin principal, c’est la game ». Il y a des fois où je prends vraiment en compte ce qui est dit.

Maintenant pour les trucs qui sont un peu plus bas, avec le temps tu te rends compte que tu ne pourras jamais éviter ça. C’est comme si on te présentait à 100 personnes, et dans ces 100 personnes tu en auras toujours 10 qui se diront que ce mec-là, ils l’aiment pas et ils auront envie de le troller, qui auront envie de venir te voir et t’embêter un peu pour s’amuser, c’est mathématique. Tu en auras 10 autres qui « nanani nanana », et puis tu en auras 80 qui se diront « Moi je l’ai trouvé très sympa ce mec-là ».

C’est la vie, et l’important c’est le pourcentage. Tant que tu n’as pas 300 personnes sur 3000 qui te suivent qui t’insultent, c’est qu’il n’y a pas de problèmes. Si tu n’en as que 10, alors que tu as 6000 personnes qui te suivent, c’est juste une stat’ mathématique en fait, ça met un peu de temps –pour ma part du moins, parce que je n’étais pas spécialement habitué à ce que les gens me suivent, etc.– au début ça a pris un peu de temps, mais maintenant que je l’ai compris, j’essaie d’être dans le juste milieu, j’essaie de prendre les remarques intéressantes pour me recadrer quand j’en ai besoin, et j’ai appris aussi à ne pas faire attention aux remarques moins intéressantes qui font perdre du temps mentalement.

 

On a fait un peu le tour des choses dont je voulais parler, merci beaucoup pour tout le temps qu’on a passé ensemble, je te laisse le mot de la fin si tu veux rajouter quelque chose ?

Et bien écoute je te remercie toi, je trouve vraiment que tu fais interviews qui sont très intéressantes, très professionnelles, et je trouve que ta vision et tes questions sont toujours très pertinentes et très intéressantes. Donc je tiens à te remercier toi parce que je pense que c’est une très bonne chose qu’il y ait des gens comme toi qui soient là pour participer à l’eSport –je cherchais une autre phrase parce que j’en ai marre à chaque fois de dire ça– donc déjà un grand merci à toi et très flatté que tu m’aies demandé de répondre à tes questions.

Merci aussi à Millenium pour cette interview et pour avoir parlé de tout ce que je peux faire en tant que cast, un gros big up à Millenium. Je tiens aussi du coup à faire un petit coucou à O’Gaming, un bisou aussi à Kerri, parce que c’est quelqu’un avec qui je travaille et qui est dans mon ombre depuis Origine Online, et grâce à qui j’ai pu faire beaucoup de choses, et j’en ai un peu parlé ce soir, donc un gros big up à Kerri parce que c’est quelqu’un qui m’a beaucoup apporté dans mon développement.

Big up à toute l’équipe, à Jah, à Jay [ndlr : Staff O'Gaming, orthographe incertaine], à Helsinki qui me fait mes affichages, à ceux qui ont permis de faire la MMAnoss Cup. Je remercie tous les gens qui ont participé à mon MMC, encore merci à tous pour les Nation Wars², et big up aussi à Frank Underwood Belge pour le Trianon, parce que ce sont de belles expériences de vie, et tout ça, c’est grâce à vous, et big up à ma fille aussi, même si elle le lira pas, ça me fait kiffer de le dire. Voilà.

 

Merci pour tout, et bon courage pour tout ce qui arrive dans les semaines qui viennent, et à la prochaine.

Merci beaucoup, ciao Corto !

Ciao !

TinkeR