DLC - Assassin's Creed IV: Le Prix de la liberté - Test
Voici le premier DLC orienté solo d'Assassin's Creed IV: Black Flag, nommé Le Prix de la Liberté, alias Freedom Cry. Il vous propose une nouvelle aventure dans la peau d'un personnage jusqu'alors de second plan : Adéwale. Découvrons donc dans notre test si ce DLC mérite que vous en fassiez l'acquisition.
Trailer de lancement d'Assassin's Creed IV - Black Flag : Le Prix de la Liberté
Genre : DLC, Action, aventure, infiltration
Date de sortie : 17 décembre 2013
Développeur : Ubisoft Montréal
Éditeur : Ubisoft
Plate-forme : PS3, Xbox 360, PC, Xbox One, PS4
Prix : 9,99 € hors Season Pass
Pegi : 18+
Django Unchained des Caraïbes
Notre aventure ici est totalement indépendante de celle du jeu principal, le DLC est une histoire bien distincte n'ayant pas d’interaction possible avec le scénario d'Assassin's Creed IV, en dehors des récompenses cosmétiques. Et pour cause, nous sommes propulsés quinze années après les événements de fin du jeu que je vous laisse découvrir. Adéwale, grand noir particulièrement musclé et fidèle second de Kenway, a rejoint la cause des Assassins et a suivi leur entraînement ; il est aussi devenu capitaine de son propre navire. Au retour d'une escarmouche contre les Templiers, une tempête le fait s'échouer à Port-au-Prince, une colonie française et le centre névralgique de la traite des esclaves dans la région. En tant qu'ancien esclave, il va se retrouver plongé dans un nouveau conflit ayant pour enjeu la libération et la survie de ses semblables.
Là où Kenway n'était intéressé que par l’appât du gain et le conflit contre les Templiers, Adéwale se pose davantage en libérateur et en sauveur. Le contexte, les personnages et l'histoire est donc assez singuliers, ce qui assez agréable quand on a passé plus d'une trentaine d'heures sur le jeu d'origine. Le sort des esclaves, leurs conditions de vie, les esclavagistes et le code noir nous offrent donc une toute nouvelle ambiance dans laquelle nous plonger durant ces quelques heures. C'est une bonne idée, cependant ceux qui reprochaient à Black Flag de ne plus trop coller avec la série des Assassin's Creed auront de nouveaux arguments à se mettre sous la dent.
Nouveautés
Missions et sauvetages : Les missions principales et les nombreux événements spontanés disponibles sont loin d'être tous originaux, il y a cependant une saine dose de nouveautés. L'objectif sera généralement de sauver des esclaves afin d'aider la rébellion. Il vous faudra donc éliminer en masse les contremaîtres d'une plantation sans vous faire repérer, sans quoi les esclaves risquent de subir des pertes. De la même façon, il vous faudra attaquer l'escorte des sinistres bateaux négriers sans endommager celui qui transporte les esclaves, encore une fois afin d'éviter des pertes. Vous aurez aussi des missions assez scriptées mais très classes comme l'évacuation du négrier ou le vol d'un bateau sous la pluie battante. Rien de révolutionnaire, mais vous ne devriez pas vous ennuyer un seul instant.
Aidez les Marrons : Les esclaves que vous sauverez alimenteront deux compteurs distincts, celui du nombre d'esclaves sauvés évidemment, mais aussi celui du nombre de combattants recrutés pour alimenter la rébellion. Chacun d'entre eux permet de débloquer dix améliorations pour votre personnage et votre navire. Dans la mesure où sauver des esclaves est intimement lié à votre avancée dans l'histoire, c'est une bonne idée qui permet de préserver un système de progression en terme de puissance, sans vous forcer à récolter des composants ou à piller des dizaines de navires alors que vous n'allez clairement pas en avoir besoin plus d'une poignée d'heures. Au moins, on ne peut pas dire qu'ils tentent de créer de la durée de vie artificielle sur ce point.
Équipement
Vous démarrez le jeu avec la majorité de l'arsenal du bon assassin et assez rapidement, vous ferez main basse sur de nouveaux objets qui auront un certain impact sur le gameplay.
La machette : Au lieu d'utiliser deux lames comme Kenway, Adéwale utilise une machette, arme symbolique des esclaves révoltés dans les plantations de canne à sucre. En pratique, il m'a semblé que cela vous rend surtout un peu moins apte à parer les coups, saluons aussi l'effort fait sur les animations particulièrement violentes et sanguinaires lors des combats.
Le Tromblon : Là où Kenway transportait d’un à cinq pistolets ce qui permettait d'enchaîner les tirs individuels à mi-distance, Adéwale possède un seul lourd tromblon, cette arme à courte portée tire une énorme volée de chevrotine capable de tuer trois à quatre adversaires en même temps. Ses limites étant sa cadence de tir absolument lamentable puisqu'il faut forcément recharger après chaque tir, sa portée (n'espérez pas tuer un tireur sur un toit) et le fait que les éventuels dégâts collatéraux du tir soient susceptibles de tuer les esclaves que vous tentiez de sauver. Tirer de façon téméraire dans la mêlée pour vous débarrasser de plusieurs gardes ne sera donc pas toujours la meilleure solution, vous serez donc forcé d'aborder de nombreux combats de façon différente.
Les pétards : Globalement, le DLC est beaucoup plus violent que le jeu d'origine, il arrivera régulièrement qu'à cause des événements ponctuels (particulièrement nombreux) qu'un combat en ville dégénère et qu'au lieu d'affronter deux gardes, vous finissez avec vingt soldats furieux sur le dos. Cependant si vous décidez de jouer un peu plus subtilement, vous pourrez lancer des pétards artisanaux qui attireront loin de vous l'attention de tous les gardes du coin. Ce qui est un ajout appréciable si jamais vous faites partie des rares personnes ne souhaitant pas annihiler la garnison locale.
Son et localisation
Chose rare, le Prix de la Liberté introduit plusieurs nouvelles musiques dont le fameux blues noir originaire des plantations, ce qui a son charme et contribue à l'ambiance particulière du DLC. Élément intéressant, l'aventure se déroulant principalement dans une zone française des Antilles, les PNJ, qu'ils soient blancs ou noirs, parlent français, donc pour une fois il n'y a absolument rien à redire au niveau de l'accent ou des voix des personnages.
Durée de vie
Freedom Cry est en quelque sorte une version miniature et accélérée du jeu principal : vous réalisez des missions principales (neuf au total), accomplissez des tâches annexes, saisissez des opportunités, améliorez votre équipement et votre bateau, explorez les profondeurs, etc. En un sens, il reprend à son échelle l'essence même de ce qui fait le charme d'Assassin's Creed IV: Black Flag et qui le rend très distinct des opus précédents. Si vous prenez le temps de tout explorer, de débloquer toutes les récompenses de résistance ainsi que de libération d'esclaves, vous pouvez probablement passer cinq à six heures sur le jeu, voire un poil plus. Mais si vous ne souhaitez que réaliser les missions principales, cela doit être faisable en deux heures à trois heures, voire moins. À presque dix euros le DLC, cela peut sembler un peu trop court.
En conclusion
Ce premier DLC solo d'Assassin's Creed IV: Black Flag s'avère satisfaisant. Il permet de se changer les idées et de lâcher cet ivrogne romantique de Kenway pour se la jouer Django Unchained devenu assassin/pirate, ce qui nous offre l'opportunité de découvrir la traite des esclaves tout en affrontant des tonnes de Français, qui étaient bien rares jusque-là. L'ajout du tromblon et des pétards offre un peu de variété dans la façon dont on aborde les situations et le fait qu'Adéwale soit noir influence assez raisonnablement la façon dont les PNJ réagissent, même si les développeurs auraient pu aller encore plus loin. 9,99€ pour environ 4 à 5 heures de jeu est plutôt raisonnable, surtout que certaines missions sont assez originales, même si je le conseillerais plutôt aux grands fans du jeu principal qui souhaitent trouver le moindre coffre caché sur la carte afin de le rentabiliser au maximum. Si vous êtes du genre à ne faire que les missions principales en ignorant tout le reste, il est presque certain que vous le trouverez bien trop léger.
| Les plus et les moins | |||
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Ambiance assez différente du jeu principal |  |
Pas beaucoup de rapports avec l'histoire des Assassin's Creed |
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Des nouveautés intéressantes tant au niveau de l'équipement que des missions | |
Un peu court si on s'en tient aux missions principales |
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Adéwale | ||
