Ecco the Dolphin 3D : Le Test
Le dauphin pacifiste revient sur 3DS dans une réédition de sa première apparition sur Megadrive en version 3D relief. Mais a-t-il bien vieilli, le bougre ?
Ecco the Dolphin : gameplay (version Megadrive)
Genre : Action / aventure
Éditeur : Sega
Développeur : Sega
Prix : 4,49€
Support : 3DS (Eshop)
PEGI : tous publics
Flipper le flippé
Ecco est un jeune dauphin sans histoires vivant avec toute sa petite famille aux abords d'un banc de corail paradisiaque. Tout allait pour le mieux, lorsqu'un jour survint une étrange tempête qui dispersa la petite troupe aux quatre coins des mers et il revient donc à Ecco de sauver les siens, dans une aventure remplie de surprises et de dangers.
Mais sous l'apparente naïveté du pitch de départ que je viens de vous conter, se cache un jeu bien plus mature que ce qu'il n'y parait, véhiculant un véritable message de paix et d'amour. Et à une époque où les moyens mis à la disposition des développeurs étaient encore assez limités, l'exploit est loin d'être mince. On pourra tout de même esquisser un petit sourire en constatant rapidement que le jeu vire dans la S.F. bas de gamme, même si cela donne une ambiance atypique à l'ensemble.
Ecco-logique
Le gameplay d'Ecco the Doplphin est à l'image de son scénario et de son personnage principal : étrange. Disposant d'une liberté de mouvement inédite sur Megadrive Ecco pourra foncer, sauter hors de l'eau, se servir de son sonar etc.
Certains ennemis devront tout bonnement être esquivés alors que d'autres opposants, un peu plus frêles, pourront être assommés par notre petit mammifère marin. Point de meurtre dans Ecco, non non, le jeu se voulant être tout ce qu'il y a de plus pacifiste, vous ne ferez pas de veuve et d'orphelin dans le titre de Sega.
Les niveaux se présentent pourtant comme des dédales torturés, alambiqués et pour être tout à fait franc, vraiment difficiles. D'ailleurs le jeu est très certainement l'un des plus ardus de la console, demandant des réflexes et une agilité peu communes pour pouvoir espérer voir le bout de l'aventure.
Mention spéciale au dernier niveau complètement infernal dans le vaisseau-mère des aliens. Cependant, Ecco se prend très bien en main et la fluidité de l'ensemble vous fera tout de même passer de très bons moments... au cours des premiers niveaux. Voilà qui est tout de même assez paradoxal, qu'un jeu censé apporter le bien-être et la détente soit si frustrant et rageant !
Gratin dauphinois
Si on se remet dans le contexte de l'époque, Ecco le dauphin est tout simplement une petite baffe technique. Une animation fluide et rapide capable de concurrencer son pote le hérisson bleu, des décors détaillés et des environnements variés : telles sont les grandes forces d'Ecco le dauphin. La bande-son, elle aussi très travaillée, profite à fond du chipset sonore si particulier de la Megadrive : on aime ou on aime pas, mais objectivement, le tout fonctionne plutôt bien sur Ecco.
Finissons enfin sur le petit plus de cette réédition 3DS : l'effet relief. Moyennement convaincant, la 3D apporte tout de même une profondeur supplémentaire aux décors du jeu, mais rien de bien exaltant : un gadget, tout au plus.
En conclusion :
Même tant d'années après, Ecco the Dolphin réussit à nous embarquer dans son univers pas comme les autres, dans un voyage qui ne laissera personne indifférent. Dur, très dur, le jeu de Sega était un indispensable de la Megadrive et reste un très bon titre à conseiller aux plus acharnés d'entre nous. Un dauphin qu'il est bon d'avoir dans le creux de sa poche !
Les plus et les moins | |||
Un classique au creux de la main |
3D gadget |
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Un jeu qui n'a pas si mal vieilli | Difficulté frustrante |
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Une ambiance qui ne laisse pas indifférent |