Deadpool - Test
Deadpool est un Beat’em All sorti le 28 Juin 2013 sur PC, Xbox 360 et PS3. Deadpool est un personnage totalement déjanté de l’univers Marvel. Mercenaire, Super-vilain puis super-héros, il se présente avant tout comme un ennemi des X-men à la base. Mais Deadpool est surtout connu pour briser le quatrième mur, c’est-à-dire qu’il rompt le mur entre le spectateur et l’acteur, Deadpool pouvant alors interagir et blaguer avec ses lecteurs (il est d’ailleurs conscient que ce n’est qu’un personnage de BD et est totalement omniscient). High Moon Studios décide de s’attaquer à ce héros peu banal qui a maintenant le droit à son propre jeu vidéo.
Genre : Beat’em All
Date de sortie : 28 Juin 2013
Développeur : High Moon Studios
Éditeur : Activision
Plateformes : PC, PS3, Xbox 360
Prix : entre 40 et 70€ suivant la plateforme et le revendeur.
Classification : PEGI 18
Scénario - Ambiance :
Avant toute chose, revenons sur le personnage de Deadpool. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Wade Wilson travaillait pour la CIA et accepta de servir de cobaye pour une expérience (l’arme X) qui ne se passa pas vraiment comme prévu. Suite à cela, le professeur Killbrew s’amusa à lui transférer un pouvoir d’auto guérison, mais cette expérience lui rongea la peau. Bref, Wilson s’échappa de tout ça, et devint un Mercenaire répondant au nom de Deadpool, puis il sera recruté par Wolverine pour rejoindre les X-Force.
Le personnage est présenté, passons au scénario. Celui-ci n’a rien d’extraordinaire, mais reste dans l’esprit typique des comics de Deadpool. Ce dernier prend d’ailleurs en otage l’équipe de High Moon Studios (l’équipe de développement du jeu dans la vraie vie) pour qu’il lui fasse son jeu vidéo. L’occasion pour lui de se mettre en avant en acceptant un contrat visant à tuer Chance White, un mafieux corrompu jusqu’à l’os qui produit des shows télévisés douteux. Mais, alors que Deadpool se retrouve coincé dans les égouts, Chance White se fait liquider par Mister Sinistre, privant Deadpool de sa prime et de la fin de son script par la même occasion. Il voudra alors se venger, ce qui le guidera, avec les X-Men, sur Genosha, jardins d’éden des super-vilains, où Mister Sinistre souhaite créer une armée en collectant tout un tas d’ADN.
Les petits gars de High Moon studios l’ont bien compris, travailler avec un personnage tel que Deadpool, ça se fait de manière déjantée, illogique et sans aucune forme de sérieux. Et c’est bien le meilleur point de ce jeu (on parlera des défauts plus tard), L’ambiance générale est totalement respectée, et les fans du comics se retrouverons comme à la maison avec de l’humour noir, des jeux de mots et surtout, toujours ce quatrième mur bisé qui nous impliquera dans l’histoire et les blagues (renforcé par la schizophrénie avancée de notre anti-héros). Et ça fait mouche, Deadpool passe son temps à faire des calembours que l’on n’attend pas forcément, il est imprévisible et le tout reste à la fois « cohérent » et bordélique. Bref, vous ne saurez plus où donner de la tête, mais vous aimerez ça.
À elle seul, cette image résume clairement l’ambiance du titre.
Gameplay
Là, on rentre dans le truc qui tâche un peu plus. Deadpool se repose beaucoup trop sûr des bases de Beat’em all clairement datées. Une touche pour les coups forts, une touche pour les coups faibles, une autre pour tirer, et puis sauter, etc. On se retrouve avec un Devil May cry-like entre les mains, la nervosité et les combos en moins. En effet, les combats sont mous, répétitifs et ne vous demanderont pas plus que de spammer un combo efficace (souvent X, Y, Y suffira) tous le long d’une scène de combat. Les phases de « plateformes », elles, sont largement handicapées par un level design très peu recherché et une maniabilité du personnage trop aléatoire. Et même si on pourra étoffer nos combos et notre équipement au fur et à mesure qu'on gagne des points, le tout n’a pas le goût pimenté qu’aurait dû avoir un jeu sur Deadpool (alors que les Cutscenes, elles, nous montrent un héros hyper-nerveux).
Vos points durement gagné vous serviront à débloquer différentes capacité ou améliorations.
Graphismes
Là encore, une déception sans nom pour ce Deadpool. Même si ce dernier se veut bien modélisé et animé (les effets de la dégradation et régénération de la peau de Deadpool sont vraiment réussis), le reste est très moyen. Les textures sont baveuses et fades, les effets sont dépassés mais ce qui fait tâche, c’est le manque d’inspiration. Sérieusement, quitte à faire un jeu basé sur un comics (et sur Deadpool en plus), pourquoi ne pas faire de jolies couleurs, des onomatopées par-ci, par-là, histoire de rajouter un côté « comics » et un cel-shading du type Borderlands 2 ou The Darkness 2?
Si High Moon Studios a clairement saisi l’ambiance et la psychologie de Deadpool, il n’en reste pas moins qu’ils sont passés à côté du visuel, et on devrait sérieusement penser à taper sur les doigts de la Direction artistique (il n’y avait que le stagiaire de présent?).
Malgré tout, les côté gore du comics est plutôt bien retranscris.
Son
Fort heureusement, les stagiaires du son n’étaient pas là, et on se retrouve avec des doublages de qualité pour ce Deadpool, mais aussi pour les autres héros qui interviennent pendant cette aventure. La bande-son n’est pas mal du tout, principalement remplie de musique Metal « tout public », histoire que même les allergiques ne prennent pas la mouche à cause celle-ci, tout en rythmant (ou du moins en essayant) les combats.
Serait-ce un clin d’œil à des tortues vivant dans les égouts et mangeant de la pizza ?