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Test de Devil's Third, Wii U

Test de Devil's Third, Wii U
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Tomonobu Itagaki fait jaillir l'hémoglobine avec Devil's Third sur Wii U, un TPS défouloir à la technique lacunaire.

Test de Devil's Third, Wii U

Tomonobu Itagaki fait jaillir l'hémoglobine avec Devil's Third sur Wii U, un TPS défouloir à la technique lacunaire.

 

 

Genre : TPS / FPS

Développeur : Valhalla Game Studios

Éditeur : Nintendo

Support : Wii U

Prix : 59,90€

Date de sortie : 28 août 2015

PEGI : 18+

 

 

 

La salle sale du démon

 

Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette figure emblématique du jeu vidéo, Tomonobu Itagaki est un créatif japonais à l'origine de la très exigeante série des Ninja Gaiden. Considéré par beaucoup comme un génie du beat them all, Itagaki s'est souvent fait remarquer par ses déclarations emportées et ses coups de sang à l'encontre de l'industrie du jeu vidéo. Pour Devil's Third, un projet qu'il souhaitait réaliser depuis longtemps, le bonhomme a joué de malchance : tout d'abord en gestation chez THQ qui ferma ses portes juste après, le projet d'Itagaki eut bien du mal à trouver un producteur, ce qui le poussa finalement à créer son propre studio de développement baptisé Valhalla Game Studios. Et si les premières vidéos laissaient penser à un titre plutôt ambitieux techniquement parlant il fut finalement annoncé, à la surprise générale, en tant qu'exclusivité Wii U. Devil's Third nous propose donc de suivre les aventures d'Ivan, un dangereux guerrier aussi chauve que tatoué qui devra se mettre en quête de ses anciens camarades pour leur faire manger les pissenlits par la racine. De là, l'aventure se parcourt de manière très classique : un niveau est égal à un ancien allié d'Ivan à zigouiller, avec une cinématique d'introduction et une cinématique en fin de mission.

Ce classicisme se répercute de toute façon un peu partout dans le jeu qui souffre clairement d'un manque d'originalité flagrant, à commencer par son gameplay. Notre ami Ivan dispose de toute la palette de mouvements du héros de TPS classique avec quelques enchaînements à l'arme blanche, une agilité accrue lui permettant d'escalader certaines parois et de se planquer à peu près dans n'importe quel abri de fortune et une bonne vieille glissade permettant de fragger avec style. En bon défouloir qui se respecte, Devil's Third propose aussi un mode furie pour son héros grâce à une jauge qui se remplit au gré des meurtres perpétrés. Le souci vient principalement d'un level-design sans génie très linéaire et couloiresque forçant le joueur à enchaîner les clichés des FPS/TPS modernes avec de bonnes grosses ficelles, comme devoir attendre à certains moments que quelqu'un ouvre la porte placée juste devant le héros : irritant au possible.

En spécialiste du beat them all, on aurait aussi pu penser qu'Itagaki mettrait l'accent sur les combats au corps à corps, mais il n'en est malheureusement rien. Toutes les armes blanches trouvées au fil de l'aventure ne disposent que de deux combos d'attaques, un léger et un lourd. Des armes blanches qui, soit dit en passant, sont complètement inutiles puisque Ivan se balade constamment avec son katana dans le dos dès le second chapitre du jeu. Enfin, la plus grosse erreur de Devil's Third est probablement de nous faire passer de la vue TPS à la vue FPS en passant en visée précise : une caméra derrière l'épaule à la Gears of War aurait été bien plus commode et moins déstabilisant. Enfin, sachez qu'il est fortement conseillé de jouer au Pad pro +, le titre étant quasiment injouable au gamepad sur de longues sessions.

 

 

 

Mauvais sang

 

En plus de cette aventure solo qui ne nous a guère convaincus, Devil's Third dispose d'un mode multijoueur très complet malheureusement gangréné par les carences techniques du jeu. Mais avant de parler de ce qui fâche, penchons-nous sur les bons points de ce pan très complet de Devil's Third. Tout d'abord, vous devrez créer votre avatar à la manière d'un GTA Online, rien de bien transcendant pour cet éditeur, mais de quoi vous faire une jolie trogne de bandit. Vous serez ensuite pris par la main pour une séquence de tutoriel vous permettant de naviguer dans les différents menus du jeu, en commençant par un petit détour chez l'armurier du coin pour acheter votre première pétoire. Vous serez ensuite lâché dans la nature avec pour mission d'engranger un maximum d'argent et d'expérience afin d'améliorer votre équipement et votre personnage.

Pendant les cinq premiers niveaux, vous serez cantonné à une sélection de modes dits d'entraînement, même si c'est dans ces derniers que vous risquez de passer le plus clair votre temps si vous ne vous intéressez pas au système de clan du jeu. Il y a de toute façon déjà de quoi faire, avec une playlist très originale et des cartes bien conçues. On notera bien entendu le mode des poules arc-en-ciel où vous et votre équipe devez rassembler un maximum de poulets dans votre camp, en plus des teams deathmatchs classiques et autres captures de zones. Il est tout à fait regrettable que l'aventure solo n'ait pas profité de la folie dont font preuve ces modes multijoueurs.

Mais le plat de résistance arrive au niveau cinq avec les batailles de clans, qui peuvent s'apparenter à du Guilde contre Guilde façon TPS. Amélioration de votre base, hiérarchie à établir... Pour peu que vous ayez quelques amis sous la main adhérant au parti-pris du multijoueur de Devil's Third, le contenu se révèle suffisamment dense pour y passer facilement quelques dizaines d'heures. Il faudra néanmoins passer outre la pauvreté technique du jeu avec des ralentissements réguliers, certaines textures dignes de la PS2 et un aliasing omniprésent. Pour ceux qui auraient tout de même envie de tester la partie multi de DT, sachez qu'elle sortira en free-to-play sur PC le mois prochain.

 

 

On le sentait venir à des kilomètres et malheureusement nos craintes se sont confirmées en parcourant Devil's Third : il s'agit d'un TPS défoulant à l'occasion, mais manquant cruellement de profondeur et d'originalité, perclus de clichés vieillots et mettant en avant un personnage sans charisme. Le titre de Valhalla Game Studios est à peine sauvé par son multijoueur, ce dernier disposant de modes originaux faisant malheureusement les frais de ses lacunes techniques  et de temps de chargement longuets qui viendront vite à bout de votre patience.

Les plus et les moins

Peut défouler, à l'occasion Techniquement très pauvre
Multijoueur très complet Level design sans saveur
Des modes complètement fous Cliché sur cliché
    Les temps de chargement en multijoueur
    Ivan n'a aucun charisme, rendez-nous Hayabusa !
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Bastien DL
Lloyd  - Chef de projet éditorial

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